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Le traitement s’effectue en deux phases : utilisation d’un antiamibien diffusible pour traiter l’épisode, puis d’un antiamibien « de contact » pour traiter la colonisation intestinale :
La résolution de la crise se fait en 2 à 3 jours ; un traitement symptomatique peut être associé si les signes cliniques sont mal supportés.
Après la contamination, les porteurs sains d’E. histolytica peuvent héberger ce parasite dans leur tube digestif pendant plusieurs années en l’absence de traitement. Ce portage très long est un facteur de dissémination à l’entourage et présente pour le sujet lui-même un risque d’évolution vers la pathogénicité. Il justifie le traitement systématique par un amœbicide de contact.
Le traitement de l’abcès amibien du foie, débuté rapidement, repose sur les mêmes produits et le même schéma thérapeutique que pour l’amœbose intestinale aiguë (amœbicides tissulaires et de contact). Les rapports anatomiques de l’abcès et son volume, ainsi que l’état général du malade sont des facteurs importants à prendre en compte dans la décision d’hospitalisation, qui est le plus souvent indispensable pour débuter le traitement. Le traitement peut être commencé par voie parentérale pour les amœbicides tissulaires en cas de dégradation de l’état général ou de vomissements.
La douleur disparaît en quelques heures et l’apyrexie est obtenue en 48 à 72 heures.
En cas de faible efficacité du traitement ou si le volume de l’abcès est important (persistance de la fièvre et/ou de la douleur au-delà du 5e ou 6e jour de traitement) et qu’il existe un risque de fistulisation, une ponction évacuatrice percutanée échoguidée peut être proposée et permet une réduction de la durée d’hospitalisation. Elle ramène un pus chocolat ne contenant pas d’amibes. L’absence de traitement amœbicide de contact efficace peut entraîner une récidive. Le suivi est clinique, échographique et sérologique.
Il s’agit d’une maladie liée au péril fécal, dont la prévention repose essentiellement sur l’hygiène individuelle et collective. La contamination interhumaine à partir d’un porteur asymptomatique est fréquente dans les communautés défavorisées. L’hygiène des mains est un facteur essentiel de la prévention.
Un examen parasitologique des selles dans le cadre de la médecine du travail est obligatoire pour les personnes exerçant les métiers de la restauration ou travaillant en collectivité.