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Le début est brutal, caractérisé par un syndrome dysentérique typique associant :
L’abdomen est sensible, le foie est normal, le toucher rectal est douloureux et l’état général est bien conservé au début. L’évolution se fait vers une aggravation progressive, avec parfois des phases de rémission.
Pour ce qui est des différentes formes cliniques, les formes atténuées sont les plus fréquentes, mais des formes fulminantes avec perforations intestinales sont fatales dans 40 % des cas malgré une colectomie étendue.
Le foie est la principale localisation de l’amœbose tissulaire, mais le poumon et le cerveau peuvent aussi être atteints. Les manifestations hépatiques peuvent apparaître plusieurs mois ou années après la contamination.
Le début est progressif, concomitant ou non d’un épisode dysentérique, et se caractérise par :
Au total, il s’agit d’un abcès du foie, réalisant le plus souvent un tableau grave et imposant une prise en charge rapide.
Des manifestations pulmonaires à la base droite peuvent être retrouvées mais il n’y a généralement pas d’ictère.
L’évolution est toujours défavorable en l’absence de traitement.
La répétition des épisodes d’amœbose intestinale aiguë est parfois responsable de l’apparition de troubles digestifs causés par l’accumulation des lésions cicatricielles de la muqueuse colique. Les principales manifestations sont des douleurs intermittentes, des troubles du transit (alternance diarrhée/constipation, anorexie…). La coloscopie ou le coloscanner (coloscopie virtuelle) remplacent l’examen radiologique avec produit de contraste et révèlent un aspect de colite spasmodique ou de colite atonique.
Il s’agit d’une tumeur inflammatoire du côlon apparaissant immédiatement après ou à distance d’un épisode dysentérique. Elle associe troubles du transit, sang dans les selles, douleurs importantes et état général altéré. Le principal diagnostic différentiel est le cancer du côlon. L’examen parasitologique des selles est souvent négatif, et ce sont la coloscopie avec biopsie et la sérologie qui font le diagnostic.
Rarement primitive, l’amœbose pleuropulmonaire débute le plus souvent à la base droite car il s’agit d’une localisation secondaire à un abcès amibien du foie. Elle se présente comme une pneumopathie aiguë de la base avec point de côté, toux, expectoration, fièvre, altération de l’état général. Parfois, une atteinte pleurale est associée. L’évolution peut se faire vers l’abcédation avec risque de fistule bronchique et évacuation d’une vomique « chocolat » caractéristique.
Très rarement, des localisations cérébrales peuvent être retrouvées, avec des signes cliniques dépendant de la localisation. Les formes cutanées, génitales et péricardiques sont exceptionnelles.
Les dysenteries bacillaires (Escherichia coli entéro-invasive, shigelles, Campylobacter, salmonelles…) peuvent simuler une amœbose intestinale aiguë, mais elles sont fébriles — d’où l’importance de la coproculture pour le diagnostic différentiel.
En France, les abcès à pyogènes sont plus fréquents. Chez les migrants, il faut évoquer la nécrose fébrile d’un hépatocarcinome primitif (fréquent en Afrique et en Asie) ou sur hépatite B ou encore un kyste hydatique surinfecté surtout chez les sujets originaires de zones d’endémie de l’hydatidose — la sérologie permettra de confirmer ou infirmer ce diagnostic différentiel.