5  -  Investigations paracliniques des pathologies du myomètre

5 . 1  -  Echographie pelvienne

Les performances de l’échographie pour évaluer le myomètre sont très variables selon la pathologie considérée.

5 . 1 . 1  -  Fibromes

Les recommandations du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) concernant l’échographie dans les fibromes sont les suivantes : « L’échographie est l’examen de référence. Elle doit être réalisée par voie transabdominale et transvaginale, cette dernière ayant une meilleure pertinence diagnostique. La réalisation d’une cartographie Doppler n’améliore pas la pertinence diagnostique de l’échographie. L’hystérosonographie, en cours d’évaluation, semble intéressante pour la pathologie endocavitaire associée. Il n’est pas recommandé aujourd’hui de favoriser un suivi échographique en cas de myomes asymptomatiques. »

En échographie, les fibromes apparaissent arrondis parfois, intracavitaires, absorbant les ultrasons.

5 . 1 . 2  -  Adénomyose

Elle est de traduction échographique inconstante:

  • lésions anéchogènes de quelques millimètres de diamètre, bordées par un fin liseré hyperéchogène et situées en plein myomètre. Ces kystes sont arrondis, anéchogènes et mesurent entre 1 et 7 mm;
  • d’autres signes sont habituellement admis tels que:

5 . 1 . 3  -  Sarcome utérin

Très difficilement différenciable d’un fibrome à l’échographie, c’est en fait souvent une mauvaise surprise lors de l’intervention ou, surtout, du résultat histologique.

5 . 2  -  Hystérosalpingographie

Cet examen n’a plus d’indication dans l’exploration des ménométrorragies, sa sensibilité et sa spécificité étant en effet inférieures aux autres méthodes d’investigation pour la majorité des pathologies du myomètre. Par ailleurs, des complications rares mais graves sont possibles, notamment infectieuses.

5 . 3  -  IRM

L’IRM est un excellent moyen d’évaluation des pathologies du myomètre. Sa faible disponibilité et son coût en limitent cependant encore l’utilisation dans cette indication.

5 . 3 . 1  -  Fibromes

Les fibromes non compliqués se traduisent par un hyposignal net en T2 et un isosignal en T1. Ainsi selon les recommandations pour la pratique clinique du CNGOF : « L’IRM dresse une cartographie précise de la taille et du nombre des fibromes. Sa place dans le bilan diagnostique reste cependant encore à évaluer. »

5 . 3 . 2  -  Adénomyose

L’IRM est un très bon examen d’évaluation de l’adénomyose. Classiquement, la zone de jonction est élargie en hyposignal en T2. Il est parfois possible de visualiser les kystes adénomyosiques dans le myomètre sous la forme de petites plages d’hypersignal en T2.

Les pathologies du myomètre sont évaluées au mieux en réalisant en première intention une échographie pelvienne, puis, dans des indications précises, une IRM.

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