Intérêts physiologiques et psychologiques
Un test progressif et maximal intermittent (de type 15-15; intitulé Spartacus – Rossi, Mauffrey & Nicol, 2009[1]) (fig. 1 supra) en comparaison avec le test de course continu de type Navette ( Léger & Lambert, 1982[2]) (fig. 3) pour évaluer indirectement le niveau global de capacité aérobie d'adolescents obèses, présente certains intérêts.
Comparé au test Navette, le Spartacus permet d'obtenir une vitesse finale 20% supérieure et une durée totale de test 3,3 fois plus longue (soit une durée nette de course, savoir hors récupérations, 1,6 fois plus élevée).
Du point de vue neuromusculaire ...
Le test de course Navette comprend des actions répétées de freinage et d'accélération des muscles extenseurs des membres inférieurs, qui sont connues pour affecter les performances des coureurs, en particulier les sujets obèses. En évitant de telles actions musculaires intensives et en introduisant de brèves périodes de récupération passive, le test Spartacus a conduit à de meilleures performances que le test Navette.
Du point de vue psycho-physiologique ...
Les valeurs de FCmax indiquent la production par les adolescents d'un effort maximal dans les deux tests. Ceci n'est pas remis en cause par le découplage FCmax-RPE, tel que cela est communément rapporté pour cette classe d'âge qui tend à sous-estimer la difficulté perçue.
Ainsi, le test Spartacus permet aux jeunes obèses d'atteindre un état psycho-physiologique similaire au test Navette tout en produisant une performance aérobie accrue en termes de vitesse de course et de durée.
Ci-dessous, deux illustrations présentent les comportements cardiaques aux deux tests d'un même sujet.