L'inclusion désormais en marche...
La Loi sur « l'Egalité des Droits et des Chances, la Participation et la Citoyenneté des Personnes Handicapée » (11 février 2005) porte un tournant décisif et la notion d'intégration laisse place à celle d'inclusion. Cette loi pose une définition officielle du handicap « toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de la santé invalidant » (article 2) (N°2005-102 du 11 février).
Le handicap est désormais perçu comme une interaction entre les facteurs personnels (système organiques et aptitudes) et les facteurs dits environnementaux (Fougeyrollas, 2001). Pour le dire autrement, si la déficience peut être mentale, physique ou sensorielle, le handicap est toujours de nature sociale. Une modification fondamentale du regard porté sur le handicap est opéré. On parle désormais de «situation de handicap » ce qui met l'accent non plus sur la déficience mais sur l'environnement, les différents contextes (et donc toutes les dimensions spécifiques qui les composent) dans lesquels la personne handicapée évolue : ce contexte doit être adapté à elle pour réduire au maximun la situation de handicap.
Au total, une école inclusive se donne deux visées : la scolarisation de tous les élèves en milieu ordinaire et pose comme pierre angulaire la notion de Besoins Particuliers ( Ebersold & Detraux, 2012[1]), besoins auxquels il convient de répondre en termes d'accessibilité et de compensation. Ce qui est mis en avant n'est pas le handicap et la déficience mais le contexte qui fait obstacle aux apprentissages et à la vie communautaire ( Benoit, 2003[2] ; Ebersold, 2009[3] ; Thomazet, 2006[4]).