Cours

1.1.3.2. Facteurs physico-chimiques

Ces facteurs varient dans le temps et entre sites proches les uns des autres.

Température :
En savoir plus : Température

Durant l’alimentation, les microorganismes colonisant ces sites sont exposés au bol alimentaire chaud ou froid et doivent s’adapter à des variations extrêmes de température. Il n’y a pas de données sur l’effet de cette courte période de variation de température sur le métabolisme des bactéries orales.
La température peut également affecter d’autres facteurs ou paramètres importants de la cavité orale comme le pH, l’activité ionique, l’agrégation des macromolécules ainsi que la solubilité des gaz.
On retrouve dans les poches parodontales avec une infection active une température plus élevée qui peut atteindre jusqu’à 39°C, comparée à celle des sites sains (en moyenne de 36,8°C). De tels changements dans la température affecte l’expression de certains gènes chez des parodonto-pathogènes tels que Porphyromonas gingivalis.

Facteurs physico-chimiques, nutritionnels et métaboliques de la bouche
Facteurs physico-chimiques, nutritionnels et métaboliques de la bouche
Humidité :
En savoir plus : Humidité

Les surfaces orales sont constamment baignées par le fluide oral (ex salive totale), qui trouve son origine dans les diverses sécrétions salivaires (parotidiennes, sous-mandibulaires, sub-linguales et mineures), enrichi par l’exsudation du fluide gingival. Le fluide oral est essentiel dans le maintien de l’écosystème buccal puisqu’il procure de l’eau, des nutriments, des facteurs d’adhérence, et des facteurs antimicrobiens. L’environnement supra-gingival est plutôt baigné par de la salive, tandis que l’environnement sous-gingival (sillon gingivo-dentaire) l’est plutôt par le fluide gingival.

Concentration en ions hydrogène (pH) :
En savoir plus : Concentration en ions hydrogène (pH)

De fréquentes prises de sucres favorisent la croissance de bactéries aciduriques comme les Lactobacillus et S. mutans, et prédisposent à la formation de caries. Une augmentation de la colonisation par S. mutans peut être montrée par simple rinçage de la cavité buccale avec un tampon à pH bas. Des études in vitro ont montré que des diminutions progressives de pH dans des cultures pulsées en glucose favorisent S. mutans et Lactobacillus, alors que les populations de S. sanguinis, S. mitis, P. intermedia, et F. nucleatum diminuent. Lorsque le pH du chémostat est contrôlé à pH 7,0, le pulse de glucose à peu d’effet sur les populations microbiennes, suggérant que c’est le pH bas généré par le métabolisme des hydrates de carbone, et non leur disponibilité, qui est responsable du changement « shift » dans la composition de la flore orale in vivo.

Potentiel d'oxydo-réduction (Eh) :
Gaz :
Exercice : Cas clinique d'application
Facteur physique du parodonte

Comprendre pourquoi un habitat peut constituer une niche particulière. Cet habitat est-il le même pour une incisive ou pour une dent de sagesse ?

Solution