1  -  Pour comprendre

1 . 1  -  Physiologie de l’axe gonadotrope


La double fonction des testicules est importante :

  • la fonction exocrine assure la spermatogénèse à partir des cellules germinales, dans la paroi des tubes séminifères ;
  • la fonction endocrine assure la sécrétion de la testostérone par les cellules de Leydig. La concentration de testostérone maintenue est globalement constante grâce à un équilibre dynamique entre l’activité sécrétoire du testicule et la dégradation progressive de l’hormone.

La sécrétion par l’hypophyse des gonadostimulines (figure 1) :

  • LH qui stimule la sécrétion de la testostérone par les cellules de Leydig ;
  • FSH qui active indirectement la spermatogénèse en stimulant les cellules de Sertoli ;
  • diminution de la sensibilité de l’hypophyse avec l’âge qui est donc moins à même de répondre à la diminution de la testostérone.
Figure 1 : Axe hypothalamo-hypophyso-gonadique

L’hypophyse est sous le contrôle de l’hypothalamus :

  • sécrétion pulsatile de GnRH.

Le rétrocontrôle négatif de la testostérone sur les gonadostimulines et la GnRH.

1 . 2  -  Différentes fractions de la testostérone


Il existe 3 types de testostérone :

  • la testostérone fixée à la SHBG, protéine de transport dédiée qui représente les 2/3 de la testostérone totale
  • la testostérone libre (soit 2 % de la testostérone totale) qui est en réalité la forme véritablement active
  • la testostérone liée à l’albumine représente 38 % de la testostérone totale. Il s’agit de la fraction biologiquement inactive mais plus facilement mobilisable que celle liée à la SHBG.

Concernant les dosages biologiques :

  • testostérone totale : elle correspond au dosage le plus accessible en pratique courante. Elle va doser en réalité les trois fractions de la testostérone. Elle ne reflète pas la fraction réellement active. La valeur du dosage dépend des variations de la SHBG, et la norme est établie entre 3 et 10 ng/mL ;
  • testostérone libre : elle correspond à la fraction biologiquement active de la testostérone. Ce dosage permet d’évaluer au mieux l’imprégnation androgénique de l’individu, mais il s’agit d’une méthode de dosage inutilisable en routine ;
  • testostérone biodisponible : elle permet d’apprécier l’androgénicité du sujet. Elle échappe aux fluctuations de la SHBG ;
  • index de testostérone libre : il est obtenu en divisant la testotérone totale par la SHBG.

Testostérone biodisponible = testostérone libre et testostérone liée à l'albumine.

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