2  -  Définition


Le but de la miction est la vidange complète de la vessie.

La miction normale est complète, volontaire et indolore, exclusivement diurne, dure moins d’une minute, permet l’élimination d’environ 350 mL d’urine, est espacée de 3–4 heures de la miction précédente.

La miction normale nécessite la coordination parfaite entre la contraction du détrusor et le relâchement des sphincters (lisse et strié), nécessite la perméabilité des voies urinaires sous-jacentes (prostate, urètre, méat).

 La terminologie de l’ICS (International Continence Society) sert de référence pour la définition des troubles de la miction.

On distingue :

  • les troubles de la phase de remplissage (= phase de retenue) :
    • incontinence urinaire (cf. chap 19 : item 121 du nouveau programme et item 321 de l’ancien programme),
    • pollakiurie :
      • diurne : augmentation de la fréquence des mictions pendant la journée pathologique si > 6 mictions par jour ou délai entre les mictions < 2 h mictions fréquentes mais de petits volumes),
      • nocturne : augmentation de la fréquence des mictions nocturnes (> 1/nuit),
    • nycturie : besoin d’uriner qui réveille le patient pendant la nuit,
    • urgenturie : désir soudain impérieux et irrépressible d’uriner,
    • syndrome clinique d’hyperactivité vésicale = pollakiurie + urgenturie ± brûlures mictionnelles,
    • énurésie : miction involontaire,
    • énurésie nocturne : miction involontaire pendant le sommeil,
    • incontinence urinaire : fuite involontaire d’urine,
    • incontinence urinaire à l’effort : fuite involontaire d’urine lors d’un effort physique, de toux, d’éternuements,
    • incontinence urinaire par urgenturie : fuite involontaire d’urine accompagnée ou précédée par une urgenturie,
    • incontinence urinaire mixte : fuite involontaire d’urine associée à une urgenturie avec des fuites involontaires lors d’exercices physiques,
    • incontinence permanente : fuite d’urine permanente,
    • sensibilité vésicale normale : besoin d’uriner progressivement croissant jusqu’à l’obtention d’un besoin pressant,
    • sensibilité vésicale augmentée : besoin d’uriner très précoce et persistant,
    • sensibilité vésicale réduite : sensation de remplissage vésical mais pas de besoin d’uriner,
    • sensibilité vésicale absente : aucune sensation de remplissage ni de besoin ;
  • les troubles de la phase mictionnelle (= phase d’évacuation) :
    • faiblesse du jet : diminution de la force du jet,
    • jet en arrosoir : jet dispersé,
    • jet haché : miction interrompue,
    • jet hésitant : retard à l’initiation de la miction,
    • miction par poussée : jet urinaire obtenu par poussée abdominale,
    • gouttes terminales : achèvement progressif et lent de la miction par un goutte-à-goutte,
    • brûlures mictionnelles : douleurs à types de brûlures ressenties lors de la miction ;
  • les symptômes de la phase postmictionnelles correspondent à une sensation de vidange vésicale incomplète, c’est-à-dire une impression que la vessie n’est pas vide après la miction.
    Les gouttes retardataires sont une perte involontaire d’urine survenant immédiatement après la miction.
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