Points essentiels
Miction normale :

  • miction volontaire, facile, indolore, complète, qui dure  < 1 minute ;
  • fréquence : < 6/jour, pas la nuit ;
  • Qmax >  25 mL/s ;
  • la miction normale résulte d’un équilibre entre les forces d’expulsion et de retenue.
Troubles de la miction :

  • Il existe 2 types de troubles :
    • troubles de la phase de remplissage (= phase de retenue) : incontinence (cf. item 121 du nouveau programme et item 321 de l’ancien programme), pollakiurie et urgenturie ;
    • troubles de la phase mictionnelle (= phase d’évacuation) : dysurie, rétention vésicale aiguë ou chronique.
Dysurie :

  • interrogatoire :
    • retard au démarrage, faiblesse du jet, poussée abdominale, augmentation du temps de miction avec parfois miction en 2 temps, sensation de vidange incomplète, gouttes retardataires,
    • recherche de signes fonctionnels urinaires associés : brûlures mictionnelles et ± hématurie si prostatite,
    • retentissement sur la qualité de vie ? +++,
    • score de symptômes : score IPSS+++ (International Prostatique Symptoms Score) ;
  • examen clinique : toucher rectal (hypertrophie bénigne de prostate ? prostatite ?) ;
  • examens complémentaires (tableau1) ;
  • évolution :
    • rétention aiguë d’urine : urgence urologique,
    • rétention vésicale chronique,
    • reflux vésico-urétéral,
    • infections urinaires à répétition (prostatite, orchi-épididymite, prostatite),
    • insuffisance rénale chronique.
  • étiologies (tableau 1).
Pollakiurie/urgenturie :

  • interrogatoire
    • pollakiurie :
      • augmentation de la fréquence des mictions sans augmentation de la diurèse des 24 h (différent de la polyurie/polydipsie qui est l’augmentation de la diurèse des 24 h >  2,5 L/24 h),
      • > 6 mictions par jour ou délai entre les mictions <  2 h (mictions fréquentes mais de petits volumes),
      • pollakiurie nocturne : > 1 réveil la nuit ;
    • urgenturie (impériosités) :
      • envies pressantes d’uriner, non inhibées, avec parfois fuites,
    • rechercher des éléments en faveur d’autres causes d’irritation vésicale+++
      • tumeur : TABAC+++, profession (exposition à des amines aromatiques),
      • calculs,
      • cystites (infectieuses, chimiques, radique, interstitielle) ;
    • faire préciser l’importance des symptômes et le retentissement psychosocial ;
    • rechercher les signes fonctionnels urinaires associés (brûlures et urgenturies en faveur d’un syndrome d’hyperactivité vésicale/dysurie en faveur d’un syndrome d’obstruction sous-vésicale) ;
    • importance du calendrier mictionnel pour différencier de la polyurie++.
  • examen clinique :
    • toucher rectal++ ;
    • recherche de globe vésical.
  • examens complémentaires (tableau 1) ;
  • étiologies (tableau 1).
Syndrome d’obstruction sous-vésicale : dysurie  +  rétention vésicale ± pollakiurie (étiologies : cf. celles de la dysurie).

Syndrome d’hyperactivité vésicale (syndrome irritatif ou d’irritation vésicale) : pollakiuries +  urgenturies ± brûlures mictionnelles (étiologies : cf. celles de pollakiurie/impériosités).