Sommaire

1 - Définitions de l'ostéoporose

1. 1 - Définition de l’OMS

     « L’ostéoporose est une maladie généralisée du squelette, caractérisée par une densité osseuse basse et des altérations de la microarchitecture osseuse, responsable d’une fragilité osseuse exagérée et donc d’un risque élevé de fracture. » Les études biomécaniques montrent que la densité minérale osseuse (DMO) est le déterminant essentiel de la fragilité osseuse. Les fractures sont « la »complication de la maladie ostéoporotique et constituent toute la gravité de cette maladie.

     Actuellement, le diagnostic de la maladie peut être réalisé avant la première fracture grâce à la mesure de la DMO et à l’analyse des facteurs de risque.

1. 2 - Définition densitométrique de l’ostéoporose

1. 2. 1 - Mesure de densité minérale osseuse

      L’absorptiométrie biphotonique aux rayons X (DXA) est la technique de référence pour la mesure de la DMO. Elle mesure la densité du tissu minéralisé (et ne permet donc pas de préjuger de la cause d’une densité basse). Les caractéristiques de la DXA sont : temps d’examen de quelques minutes, faible irradiation, exactitude de la mesure (5 % à 8 % d’erreur) et reproductibilité (1 % à 3 %) satisfaisantes. Elle utilise deux faisceaux de rayons X d’énergies différentes et permet la mesure de la DMO en de nombreux sites squelettiques dont le contenu respectif en os cortical et en os trabéculaire est différent, tels que le rachis, l’extrémité supérieure du fémur et l’avant-bras qui sont les sites de fracture ostéoporotique les plus fréquents. La mesure de la DMO doit être réalisée en deux sites, habituellement le rachis lombaire et la hanche. Autour de la ménopause, le site lombaire est particulièrement intéressant car la perte osseuse prédomine au rachis dans la période post-ménopausique précoce. En revanche, la mesure peut être artificiellement augmentée par des lésions arthrosiques. C’est pourquoi l’intérêt de la mesure de la DMO lombaire diminue après soixante-cinq/soixante-dix ans. À partir de cet âge, c’est surtout la valeur de la DMO fémorale (mesure « à la hanche totale ») qui est analysée, d’autant plus que le risque de fracture de l’extrémité supérieure du fémur augmente alors de façon exponentielle. De nombreuses études épidémiologiques on  validé l’utilisation de la DXA pour l’évaluation prospective du risque de fracture ostéoporotique et ont servi de base à l’établissement de critères densitométriques pour le diagnostic de l’ostéoporose.

     Concernant les résultats de la DXA :
– la densité minérale osseuse (DMO) est exprimée en g/cm2 ;
– le Z-score est le nombre d’écarts types entre la valeur du sujet et la valeur moyenne des adultes de même sexe et même âge. La densité osseuse, comme toute variable biologique, a une répartition gaussienne.
Par conséquent, 95 % des individus ont une valeur de densité située entre Z = + 2 et Z = – 2 ;
– le T-score est le nombre d’écarts types entre la valeur du sujet et la valeur moyenne des adultes jeunes de même sexe.



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