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Annexes
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Santé buccodentaire de l’enfant
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Chronologie normale des dentures
Deux dentitions successives évoluent au cours de la petite enfance (fig. 7.1) :
- la dentition temporaire (ou lactéale) :
- 20 dents au total = 4 × 2 incisives, 4 × 1 canine, 4 × 2 molaires,
- apparition entre les âges de 6 mois et 30 mois ;
- la dentition définitive :
- 32 dents au total = 4 × 2 incisives, 4 × 1 canine, 4 × 2 prémolaires, 4 × 3 molaires,
- apparition entre les âges de 6 ans et 18 ans.
L’éruption dentaire s’accompagne d’une inflammation gingivale pouvant être responsable d’un certain degré d’agitation de l’enfant, parfois de fièvre et d’adénopathies cervicales.
Les dents de lait sont progressivement résorbées au niveau de leur racine et chutent à partir de l’âge de 6 ans pour laisser la place aux dents définitives. On constate donc la présence d’une denture mixte entre les âges de 6 et 12 ans, précédant la denture définitive de 8 dents par hémi-arcade dentaire.
Dentitions de l’enfant : 20 dents de lait, 32 dents définitives.
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Prévention de la carie dentaire
La carie dentaire peut concerner les dents temporaires et définitives.
Elle se manifeste initialement par des douleurs provoquées par le froid/chaud, le sucré.
Les complications possibles sont la pulpite aiguë, la desmodontite aiguë, les cellulites et les abcès.
Un enfant est dit à risque carieux élevé s’il a l’un de ces facteurs de risque :
- non-respect des règles d’hygiène buccodentaire :
- absence ou oublis fréquents de brossage des dents,
- inefficacité liée à un handicap ou au port d’appareils orthodontiques ;
- non-respect des règles d’hygiène alimentaire :
- grignotage sucré ou salé, consommation de sodas en dehors des repas,
- endormissement avec un biberon d’eau sucrée ;
- antécédents personnels et familiaux :
- antériorités de caries chez l’enfant, les parents ou la fratrie,
- famille avec niveaux socio-économique et d’éducation faibles.
Les recommandations actuelles concernant la prévention de la carie dentaire sont :
- l’éducation à une hygiène buccodentaire adaptée :
- brossage au minimum biquotidien des dents dès l’âge de 6 mois,
- avec un dentifrice fluoré (teneur en fluor adaptée à l’âge) ;
- l’éducation à une bonne hygiène alimentaire :
- limitation des grignotages sucrés en dehors des repas,
- interdiction de tout biberon sucré le soir à l’endormissement ;
- l’utilisation des fluorures systémiques seulement en cas de risque carieux élevé :
- après réalisation d’un bilan des apports en fluorures (eau de boisson, sel fluoré),
- maximum de 1 mg/j de fluor tous apports confondus (risque de fluorose) ;
- la consultation précoce et régulière d’un chirurgien-dentiste.
Prévention de la carie dentaire : hygiènes buccodentaire et alimentaire, fluorures systémiques si risque carieux élevé (et après bilan des apports fluorés), consultation d’un chirurgien-dentiste.
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Examen médical d’aptitude au sport
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Généralités
Un certificat médical est habituellement nécessaire pour une pratique sportive.
Il s’agit d’un certificat de « non contre-indication » apparente à la pratique d’un sport, établi après un examen médical d’aptitude, complété si nécessaire par des examens paracliniques.
La démarche conduisant à sa délivrance comprend :
- un examen médical complet (voir infra) ;
- des explications concernant les effets bénéfiques et risques potentiels liés au sport concerné ;
- des conseils nutritionnels.
Certificat de « non contre-indication » à la pratique d’un sport.
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Conduite de l’examen clinique
Données anamnestiques à recueillir :
- antécédents personnels :
- cardiopathie, maladie pulmonaire chronique,
- épilepsie, diabète, pathologie ostéoarticulaire ;
- antécédents familiaux :
- cardiopathie, mort subite, facteurs de risque cardiovasculaire,
- pathologies de l’hémostase ;
- évaluation de la croissance et de la puberté : courbes, Tanner ;
- liste des traitements pris par l’enfant.
Points forts de l’examen physique :
- examen cardiovasculaire : auscultation, mesure de la pression artérielle ;
- dépistage d’anomalies neurosensorielles : troubles visuels, séquelles d’otites ;
- dépistage d’anomalies de l’appareil locomoteur : scoliose, hyperlaxité articulaire.
Un examen clinique complet suffit habituellement.
Depuis 2009, la Société française de cardiologie recommande la réalisation d’un ECG 12 dérivations chez tout sportif âgé de plus de 12 ans lors de la délivrance de la 1re licence, puis tous les 3 ans.
Les malaises et les syncopes survenant pendant l’effort doivent être considérés comme un signe d’alerte d’origine cardiaque : un bilan cardiologique clinique avec au moins un ECG, un test d’effort et une échocardiographie est absolument indispensable.
Points importants : antécédent familial de mort subite, traitements, souffle cardiaque.
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