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Avant de commencer…
La découverte d’une protéinurie s’inscrit le plus souvent dans un contexte clinique comportant œdèmes et prise de poids, et parfois répond à un dépistage systématique.
Toute protéinurie permanente doit être confirmée par un dosage de la protéinurie de 24 heures et explorée par un bilan paraclinique.
Certaines protéinuries sont dites physiologiques : protéinurie orthostatique, protéinurie associée à la fièvre ou à l’effort.
La cause la plus fréquente de protéinurie pathologique est le syndrome néphrotique idiopathique. Sa prise en charge thérapeutique a fait l’objet de recommandations de la Société de néphrologie pédiatrique.
Il existe une élimination urinaire physiologique de protéines.
Le terme de protéinurie désigne une élimination excessive des protéines dans les urines excédant 150 mg/24 h. La limite supérieure de la protéinurie est influencée par la position, l’activité physique, la température corporelle, mais dépend peu de l’âge ou du gabarit de l’enfant.
La mise en évidence d’une protéinurie peut être faite en présence de signes cliniques évocateurs, ou de manière fortuite. Le dépistage n’est pas obligatoire, mais recommandé par la médecine scolaire lors de l’entrée au CP (à l’âge de 6 ans) et en classe de 6e (à l’âge de 11 ans).
Toute protéinurie permanente doit être explorée.
La protéinurie est détectée par une bandelette urinaire (BU) réactive (Albustix®).
Le résultat est exprimé de manière semi-quantitative, avec : « – » (pas de protéinurie), « traces » (< 0,3 g/L), « + » (0,3 g/L), « ++ » (1 g/L), « +++ » (3 g/L), « ++++ » (> 20 g/L).
La réaction chimique impliquée repère avant tout l’albumine ; elle est moins sensible pour les autres protéines (protéines de faible masse moléculaire, immunoglobulines).
L’évaluation rigoureuse d’une protéinurie ne peut se limiter à une BU.
La BU peut être faussement positive lorsque les urines sont concentrées ou contiennent de la chlorhexidine, en cas d’hématurie macroscopique, ou si le pH urinaire est > 8. Elle peut être faussement négative lorsque les urines sont diluées.
Le dosage de la protéinurie sur 24 h est habituellement nécessaire. Toutefois, le recueil des urines sur 24 h est souvent difficile en pédiatrie, et l’on peut utiliser le rapport albumine/créatinine urinaire (N < 2 mg/mmol).
Protéinurie : dépistage par une BU, confirmation par un dosage sur 24 h ou au moyen du rapport albumine/créatinine urinaires sur miction.
On distingue schématiquement deux catégories de protéinurie (tableau 58.1) :
Causes physiologiques : protéinurie orthostatique, protéinurie associée à la fièvre ou à l’effort.
Causes pathologiques : glomérulopathies, tubulopathies, malformations urinaires.
Protéinuries physiologiques | Protéinuries pathologiques |
Protéinurie orthostatique Protéinurie associée à la fièvre Protéinurie d’effort | Avant tout : glomérulopathies Parfois : tubulopathies Rarement : malformations rénales et urinaires |