3
.
2
-
Conduite à tenir vis-à-vis des collectivités d’enfants
3
.
2
.
1
-
Rappels sur la transmission des maladies infectieuses
Les collectivités d’enfants (habituellement nombreux dans un espace plus ou moins restreint) favorisent la transmission des agents infectieux.
Étapes nécessaires à la transmission d’une maladie infectieuse :
- émission de l’agent pathogène par le sujet malade (secrétions respiratoires, selles, urines, sang) ou par une source environnementale ;
- transmission au sujet sain, par voie directe (de personne à personne) ou indirecte (par objet contaminé) ;
- introduction de l’agent pathogène chez le sujet sain qui devient infecté.
La période de contagion des maladies transmissibles peut contribuer à définir, s’il est nécessaire de l’évaluer, la durée d’exclusion (risque de transmission aux autres membres de la collectivité).
Les mesures préventives d’exclusion doivent être considérées de par leur spécificité vis-à-vis de leurs conséquences possibles chez les enfants à risques au sein de la collectivité (déficit immunitaire), ou ayant une pathologie à risques accrus par la transmission de la maladie infectieuse considérée.
La survenue d’une maladie transmissible nécessite de renforcer les mesures d’hygiène appliquées au quotidien, et de lutter vis-à-vis de la survenue de cas secondaires ou épidémiques.
3
.
2
.
2
-
Recommandations générales
Données à retenir à propos des maladies transmissibles :
- pour les responsables de crèche : la période de contagiosité est présente voire plus élevée encore avant le début des signes cliniques conduisant au diagnostic au cours de certaines pathologies (ex. : rhinite précédant une bronchiolite) ;
- pour les médecins traitants et les familles : la fréquentation de la collectivité à la phase aiguë d’une maladie infectieuse n’est pas souhaitable, même en l’absence de recommandations officielles d’éviction ;
- pour les étudiants : le retour d’un enfant malade en collectivité n’est sous-tendu à la prescription d’antibiotiques que dans de rares cas (infections à streptocoque du groupe A, coqueluche, shigelles).
Dans ces cas précités seulement, la collectivité peut exiger une preuve que l’antibiotique a bien été prescrit (copie d’ordonnance) ou des examens faisant preuve de la négativité des examens bactériologiques (Escherichia coli entérohémorragiques ; shigelles).
La collectivité est, dans tous les autres cas, infondée à exiger des certificats de non-contagion que les médecins traitants doivent s’abstenir de rédiger.
3
.
2
.
3
-
Recommandations d’éviction
La fréquentation de la collectivité à la phase aiguë d’une maladie infectieuse n’est pas souhaitable en toute circonstance.
Certaines pathologies peuvent cependant faire l’objet d’une durée légale d’éviction.
Le CSHPF a révisé en 2010 le guide des maladies transmissibles en collectivité. Le tableau 13.1 présente les durées d’éviction d’un enfant malade susceptible de faire l’objet d’une question dans un cas clinique à l’ECN.
6/7