- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Conduite diagnostique générale
- 2 - Points clés à propos de certaines causes
- 3 - Annexes
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
Il s’agit d’une urgence chirurgicale connue mais de diagnostic parfois difficile.
Elle est plus fréquente entre les âges de 6 et 12 ans, rare avant l’âge de 3 ans.
Chez le jeune enfant, le caractère atypique des symptômes et la rapidité d’évolution entraînent fréquemment un retard au diagnostic, source de complications.
L’appendice iléocæcal (ou vermiforme) est un prolongement du cæcum de localisation variable.
Son inflammation induit une douleur abdominale aiguë, de siège variable selon la forme anatomique, avec défense en regard par irritation péritonéale.
Les anses iléales de voisinage peuvent s’accoler au foyer inflammatoire, conduisant à des signes d’occlusion par iléus réactionnel (nausées et vomissements, niveaux hydroaériques), avec un plastron appendiculaire à un stade évolué. L’appendice peut se perforer et entraîner un abcès appendiculaire ou une péritonite.
Retard au diagnostic fréquent chez le jeune enfant, pouvant conduire à des complications.
Enquête clinique
Enquête paraclinique
L’examen clinique reste l’élément clé de la décision chirurgicale.
Aucun examen complémentaire ne doit être systématique.
L’hyperleucocytose est de faible spécificité. La CRP est d’élévation retardée.
Un bilan préopératoire doit être prélevé en cas d’indication chirurgicale retenue.
L’échographie abdominale, par un opérateur entraîné, est le meilleur examen :
L’ASP n’est indiqué qu’en 2e intention (HAS, 2008), utile en cas de présentation atypique ou de suspicion d’occlusion. Il peut montrer des signes non spécifiques (stercolithe, iléus du carrefour iléocæcal, niveaux hydroaériques) et des signes évoquant une complication (pneumopéritoine).
Le scanner abdomino-pelvien n’est pas de réalisation habituelle en pédiatrie. Il n’est utile que dans les formes atypiques, notamment chez les enfants obèses où l’IMC entrave l’interprétation échographique.
Circonstances diagnostiques difficiles
En pratique, le diagnostic d’appendicite aiguë est souvent évoqué en situation d’urgence.
L’échographie abdominale est un examen très utile au diagnostic, mais son interprétation doit toujours être corrélée à l’examen clinique et à l’avis chirurgical.
L’expérience du clinicien et l’analyse de l’évolutivité du tableau clinique sont essentielles.
Deux pièges diagnostiques :
L’adénolymphite mésentérique est un diagnostic différentiel classique dans ce contexte.
Des adénopathies mésentériques secondaires à une virose (ORL ou respiratoire) sont responsables de douleurs abdominales aiguës diffuses ou prédominantes en FID.
Le diagnostic est retenu à l’échographie abdominale mettant en évidence ces adénopathies, avec un appendice vu et de diamètre évalué comme normal.
Le diagnostic d’appendicite aiguë est essentiellement clinique.
Les examens complémentaires contribuent au diagnostic et éliminent d’autres diagnostics.
Principes
Une hospitalisation est nécessaire. L’enfant doit être mis à jeun.
Il s’agit d’une urgence thérapeutique. Le traitement spécifique repose sur l’appendicectomie, permettant d’éviter l’évolution vers les formes compliquées.
Mesures thérapeutiques
En chirurgie conventionnelle, la voie d’abord est celle de Mc Burney.
La cœlioscopie a l’avantage de permettre une exploration de la cavité abdominale (diverticule de Meckel, appareil génital de la petite fille pour le diagnostic différentiel), et un moindre préjudice pariétal cicatriciel. La laparotomie est particulièrement indiquée en cas de péritonite diffuse, évitant une grande incision médiane.
Suivi
Intervention chirurgicale urgente : temps explorateur et curateur.
Surveillance des complications postopératoires possibles.