- Pré-requis et Objectifs
- Cours
Transport médicalisé systématique.
Mesures thérapeutiques immédiates :
Cette évaluation est avant tout clinique. Un examen clinique identique à celui réalisé à l’admission et ayant permis de confirmer l’état de choc doit être réalisé à la fin de chaque remplissage vasculaire.
Cet examen s’attache à vérifier la correction des signes de choc et à démasquer des signes d’insuffisance cardiaque, la dysfonction myocardique pouvant apparaître rapidement en cours de l’évolution du choc septique. On recherche systématiquement l’apparition d’un galop, de râles crépitants et d’une hépatomégalie avec reflux hépatojugulaire.
En l’absence de ces signes et devant l’inefficacité totale ou partielle du premier remplissage vasculaire, un deuxième sera entrepris, puis un troisième s’il y a lieu, pour trois au total, soit 60 mL/kg durant la première heure.
En cas de réponse favorable, on constate une évolution des paramètres cliniques selon cet ordre :
Âge | PAM (mmHg) |
1 jour | > 35 |
1 jour–1 mois | > 45 |
1 mois–2 ans | > 50 |
2–10 ans | > 60 |
> 10 ans | > 65 |
Les valeurs normales de pression artérielle moyenne (PAM, en mmHg) selon l’âge proposées comme objectifs d’efficacité thérapeutique sont présentées dans le tableau 65.2.
Les examens biologiques seront aussi répétés toutes les 2 à 4 heures afin de s’assurer de leur amélioration concomitante :
Si malgré cette prise en charge initiale, les objectifs tensionnels ne sont pas atteints à la fin de la première heure, une perfusion continue de médicaments vasoactifs ou inotropes devra être mise en route.
L’hospitalisation en réanimation pédiatrique est obligatoire. L’enfant sera transféré par transport médicalisé.
C’est en général la noradrénaline ou la dopamine qui est débutée. Quelle que soit l’amine vasopressive choisie, il faut avoir des objectifs tensionnels précis motivant l’augmentation régulière des doses. L’évaluation paraclinique, le plus souvent par échocardiographie-Doppler à l’admission en réanimation est obligatoire ; l’examen clinique ne suffisant plus à ce stade à adapter les traitements.
Si l’enfant a répondu parfaitement aux traitements entrepris durant la première heure, l’hospitalisation en réanimation ou au minimum en unité de surveillance continue est néanmoins nécessaire afin de s’assurer de la persistance de la correction des désordres clinico-biologiques sur au moins 24 heures.
Prise en charge thérapeutique initiale = monitorage non invasif, oxygénothérapie, 2 voies veineuses périphériques ou 1 voie intra-osseuse, remplissage vasculaire par NaCl 0,9 %, antibiothérapie probabiliste intraveineuse synergique et bactéricide.
Évaluation clinique après chaque remplissage vasculaire à la recherche d’une insuffisance cardiaque.
Efficacité du traitement jugée sur la récupération successive de l’état de conscience, la baisse de la fréquence cardiaque, la récupération d’une pression artérielle attendue pour l’âge, la reprise de la diurèse.
Hospitalisation systématique en réanimation en cas de non-obtention des objectifs thérapeutiques au bout d’une heure de traitement avec nécessité de mise en route d’un traitement par amines vasoactives (noradrénaline ou plus rarement dopamine), ou en unité de surveillance continue en cas de disparition complète des signes cliniques pour s’assurer de la pérennité de la récupération.