- Pré-requis et Objectifs
- Cours
Le diagnostic de choc septique du nourrisson et de l’enfant est clinique.
Ce diagnostic est fondé sur la physiopathologie qui vient d’être décrite. Il doit être précoce afin d’interrompre au plus tôt le cercle vicieux décrit précédemment.
Comme pour toute situation d’urgence, un patient suspect de choc septique lors du premier examen médical (médecin traitant par exemple) ou paramédical (infirmière responsable du triage aux urgences par exemple) est en état de choc septique jusqu’à preuve du contraire. Il doit être traité comme tel.
Dans certains cas, des signes précurseurs du choc septique (douleurs musculaires des jambes, refus de la marche) peuvent être rapportés par les enfants les plus âgés ou par leur entourage.
Il doit être pratiqué sur un patient entièrement déshabillé quel que soit l’âge.
La seule exploration paraclinique recommandée en cas de suspicion de choc septique est le dosage de la lactatémie. D’autres examens vont permettre d’évaluer le retentissement du choc septique et d’avoir des valeurs initiales de référence au début de la prise en charge.
À l’instar de la répétition de l’examen clinique, leur répétition régulière permettra de surveiller la réponse aux traitements entrepris.
La bactériémie ou la fongémie peuvent être mises en évidence par une hémoculture.
L’hémoculture positive signe une bactériémie ou une fongémie selon : le tableau clinique, la positivité au même germe sur plusieurs prélèvements réalisés à des moments et des endroits différents, et enfin la nature du germe mis en évidence (Staphylococcus aureus, Escherichia coli, entérobactéries, pseudomonas, Streptococcus pneumoniae, différentes espèces de Candida).
L’hémoculture doit être au mieux effectuée lors d’un pic de fièvre voire lors de frissons, et si possible avant toute antibiothérapie ou au mieux à distance de la dernière injection.
Ceci n’est pas toujours possible en pédiatrie compte tenu de la difficulté de réalisation des prélèvements répétés, et encore moins en cas de choc septique où l’antibiothérapie doit être débutée au plus vite, parfois dans les cas les plus sévères (purpura fulminans par exemple) avant tout prélèvement sanguin.
En raison du faible nombre de bactéries par millilitre de sang, et bien que celui-ci soit plus élevé chez l’enfant que chez l’adulte, il est nécessaire de prélever un volume maximal de sang. Ceci est peu applicable chez l’enfant et tout particulièrement chez le nourrisson de petit poids, afin de limiter la spoliation sanguine.
En pratique on prélève de 1 mL (poids < 2,5 kg) à 5 mL (âge > 10 ans), si possible plusieurs fois à plusieurs heures d’intervalle, et si possible au minimum 2 fois, sur un flacon aérobie (avant tout) et un flacon anaérobie, qu’on transporte au plus vite au laboratoire à température ambiante.
En cas de suspicion de bactériémie ayant comme point de départ un cathéter central, on prélève au mieux 4 hémocultures (2 sur le cathéter et 2 en périphérie, associant une hémoculture quantitative à une hémoculture qualitative) ou, si le poids de l’enfant ne le permet pas, seulement 2 hémocultures (1 sur le cathéter central et 1 en même temps en périphérie) afin d’identifier le cathéter central comme origine de la bactériémie.
Le diagnostic de choc septique est clinique.
Il doit être posé chez un enfant entièrement déshabillé, quel que soit l’âge. Les signes de l’état de choc sont : circulatoires (tachycardie, TRC ≥ 3 s, marbrures, extrémités froides, pouls périphériques mal perçus, pâleur, anurie, hypotension artérielle inconstante), respiratoires (tachypnée), neurologiques (agitation ou léthargie).
La glycémie capillaire doit être vérifiée dès l’admission puis régulièrement, car l’hypoglycémie est un facteur de mauvais pronostic neurologique particulièrement chez le nourrisson. La seule exploration paraclinique utile à la phase initiale est le dosage de la lactatémie.
La ponction lombaire est formellement contre-indiquée chez un enfant en état de choc septique à la phase initiale du traitement.