3 . 3  -  Suivi de l’enfant

3 . 3 . 1  -  Suivi immédiat

  • Surveillance attentive de l’enfant hospitalisé :
    • scope cardiorespiratoire, T°C, FR, sat(O2), FC, conscience ;
    • signes de lutte respiratoire, pauses respiratoires, auscultation pulmonaire ;
    • poids, hydratation, aptitude à la prise alimentaire.
  • Consignes de surveillance en cas de prise en charge ambulatoire :
    • T°C, état général, aptitude à la prise alimentaire ;
    • surveillance parentale de l’évolution symptomatique ;
    • évaluation de la réponse aux mesures de kinésithérapie respiratoire.

Une prise en charge ambulatoire doit être « encadrée ».

Les conseils de surveillance doivent être notés sur l’ordonnance et/ou dans le carnet de santé (signes de détresse respiratoire, difficultés à la prise alimentaire, fièvre mal tolérée).

Traitement ambulatoire : ne pas oublier de noter les consignes de surveillance.

3 . 3 . 2  -  Suivi à long terme et pronostic


L’évolution habituelle d’une bronchiolite conduit le plus souvent vers la guérison.

Un délai de 3 à 4 semaines étant nécessaire avant que ne soit renouvelée une activité mucociliaire efficace, il peut persister une toux résiduelle prolongée.

Le pronostic à long terme est lié à la fréquence des récidives. Ces récidives sont principalement favorisées à court terme par les facteurs suivants : sexe masculin, tabagisme maternel durant la grossesse, tabagisme passif à domicile, fréquentation de collectivités.

La persistance à plus long terme de manifestations d’asthme à l’âge scolaire est surtout influencée par le terrain atopique, familial ou personnel.

Troisième épisode de dyspnée sifflante = asthme de l’enfant âgé de moins de 36 mois.

3 . 3 . 3  -  Prévention des infections à VRS


Mesures préventives

  • Objectifs :
    • réduire l’incidence de la bronchiolite et différer l’âge d’un 1er épisode ;
    • éviter la dissémination de cette affection (caractère épidémique).
  • Mesures générales :
    • éviction de facteurs favorisants (tabagisme passif, garde en collectivité avant l’âge de 6 mois pour les enfants les plus à risque) ;
    • informations sur le mode de contamination, éducation aux DRP ;
    • apprentissage de règles d’hygiène simples (lavage des mains avant de s’occuper de l’enfant) ; pour les enfants les plus à risque : port d’un masque et lavage des mains au SHA pour les personnes proches dès qu’elles sont atteintes d’une infection ORL ;
    • décontamination quotidienne des objets et des surfaces en collectivité.
  • Mesures spécifiques en milieu hospitalier :
    • mise en place d’un « plan bronchiolite » dans les services de pédiatrie ;
    • port du masque et de gants pour le personnel soignant ; lavage des mains au SHA ; surblouse lors des soins proches.

Palivizumab

Le palivizumab (Synagis®) est un anticorps monoclonal humanisé dirigé contre le VRS. Il n’existe pas à ce jour de vaccin anti-VRS.

Du fait de son coût élevé, sa prescription est limitée en France aux enfants les plus à risque d’hospitalisation liée au VRS.

Indications retenues en France :

  • enfants nés à un terme ≤ 32 SA et ayant une dysplasie bronchopulmonaire au moins légère :
    • si âge < 6 mois au début de la période épidémique,
    • si âge < 2 ans et ayant nécessité un traitement à visée respiratoire dans les 6 mois précédents ;
  • enfants atteints d’une cardiopathie congénitale hémodynamiquement significative.

Son administration doit être initiée au début présumé de la saison épidémique, et poursuivie à raison de 1 injection par mois pendant la période considérée comme à risque d’infection à VRS.

Règles d’hygiène simples : lavages des mains, port de masque.

6/7