L’histoplasmose à Histoplasma capsulatum var. duboisii simule sur le continent africain une tuberculose, une lèpre, et en cas de nodule isolé sur la peau, le visage, un Molluscum contagiosum.
Il est avant tout mycologique. Il faut rechercher et mettre en évidence à l’état frais ou après coloration (MGG) a partir des prélèvements de pus, de sérosités ou des appositions de ganglions les "grandes formes", levures de 5 à 20 µm de long à paroi en double contour en forme de 8 ou de citron (base fine d’implantation du bourgeonnement).
L’examen anatomopathologique montre habituellement une réaction granulomateuse à "cellules géantes" avec des plasmodes contenant de grandes levures arrondies ou ovalaires en position intra histiocytaire.
La culture sur milieu de Sabouraud à 25° C ou 37°C, non indispensable au diagnostic, est dangereuse et doit être réservée à un laboratoire spécialisé. Les caractères macroscopiques et microscopiques des cultures sont identiques à ceux de la variété capsulatum.
L’amphotéricine B est la molécule de référence. La dose totale est au moins de 2 g par cure (à raison de 0,7 à 1 mg/kg/j). Le relais est habituellement pris par un azolé : itraconazole (200 à 400 mg/j) pendant 1 an. Le drainage et la mise à plat d’un abcès ou d’une masse sous-cutanée facilement extirpable, permettent de diminuer la charge parasitaire.
A l'arrêt du traitement, la surveillance clinique et biologique est nécessaire en raison du risque fréquent de récidives.