2 . 4  -  Diagnostic différentiel


L’histoplasmose à Histoplasma capsulatum var. duboisii  simule sur le continent africain une tuberculose, une lèpre, et en cas de nodule isolé sur la peau, le  visage, un Molluscum contagiosum.

2 . 5  -  Diagnostic biologique


Il est avant tout mycologique. Il faut rechercher et mettre en évidence à l’état frais ou après coloration (MGG) a partir des prélèvements de pus, de sérosités ou des  appositions de ganglions les "grandes formes", levures de 5 à 20 µm de long à paroi en double contour en forme de 8 ou de citron (base fine d’implantation du bourgeonnement).

Figure 13 : Peau : Histoplasma capsulatum var. duboisii - apposition (MGG x 100)

L’examen anatomopathologique montre habituellement une réaction granulomateuse à "cellules géantes" avec des plasmodes contenant de grandes levures arrondies ou ovalaires en position intra histiocytaire.

Figure 14 : Peau : Histoplasmose africaine - Histoplasma capsulatum var. duboisii (HES x 200)

La culture sur milieu de Sabouraud à 25° C ou 37°C, non indispensable au diagnostic, est dangereuse et doit être réservée à un laboratoire spécialisé. Les caractères macroscopiques et microscopiques des cultures sont identiques à ceux de la variété capsulatum.           

 

2 . 6  -  Traitement


L’amphotéricine B  est la molécule de référence. La dose totale est au moins de 2 g par cure (à raison de 0,7 à 1 mg/kg/j). Le relais est  habituellement pris par un azolé : itraconazole (200 à 400 mg/j) pendant 1 an. Le drainage et  la mise à plat d’un abcès ou d’une masse sous-cutanée facilement extirpable, permettent de diminuer la charge parasitaire.          
A l'arrêt du traitement, la surveillance clinique et biologique est nécessaire en raison du risque fréquent de récidives.    

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