Points essentiels
- L’histoplasmose à Histoplasma capsulatum var. capsulatum reste en France métropolitaine la première étiologie des mycoses exotiques systémiques au retour de voyage.
- Les patients séropositifs pour le VIH qui séjournent en zone d’endémie d’histoplasmose (Etats-Unis, Antilles, Nouvelle Calédonie…) sont particulièrement exposés.
- Le spectre clinique est large. Il faut reconnaître l’histoplasmose sur des signes pulmonaires, cutanés, ORL et viscéraux (fièvre inexpliquée).
- Le diagnostic repose sur la mise en évidence des levures « petites formes » non filamenteuses à l’examen direct dans les produits pathologiques. La culture des histoplasmes est dangereuse.
- Les molécules actives sur l’histoplasme sont l’amphotéricine B et les azolés (itraconazole).
- L’histoplasmose à Histoplasma capsulatum var. duboisii est la moins fréquente des histoplasmoses d’importation.
- Cette mycose atteint surtout la peau, les os et les ganglions, elle ne semble pas être influencée par le VIH.
- L’examen direct : mise en évidence de grandes levures de 8 à 15 µm de long en moyenne avec une forme en 8 et une base étroite de bourgeonnement est très contributif au diagnostic.
- Le traitement repose sur l’amphotéricine B (FUNGIZONE®) et l’itraconazole (SPORANOX®). Les rechutes sont fréquentes, le traitement chirurgical des abcès est conseillé.