1 . 5  -  Diagnostic

1 . 5 . 1  -  Diagnostic par imagerie médicale


L’échographie, le scanner et l’IRM fournissent un bilan radiologique essentiel avant toute intervention chirurgicale, établissent avec précision la localisation, la taille ainsi que le nombre des kystes et font partie de la surveillance post-thérapeutique. Plusieurs types d’images peuvent être observés selon les techniques : liseré calcifié entourant le kyste, image pulmonaire en « boulet de canon » (radiographie standard), image liquidienne anéchogène, parfois cloisonnée (échographie), image hypodense, parfois cloisonnée et à paroi calcifiée (tomodensitométrie), image de membrane décollée, flottante, dans des kystes pulmonaires fissurés ou rompus.

1 . 5 . 2  -  Diagnostic biologique


Toute suspicion (épidémiologique, clinique, radiologique) de nature hydatique d’un kyste ou d’une tumeur demande à être biologiquement confirmée.

1 . 5 . 2 . 1  -  Signes biologiques non spécifiques


Dans la numération-formule sanguine, on retrouve :

  • L’hyperéosinophilie : La phase d’invasion et d’installation de cette cestodose larvaire tissulaire provoque très certainement une hyperéosinophilie sanguine élevée. Cependant l’absence habituelle des manifestations pathologiques d’appel enlève toute sa valeur diagnostique.      
    A la phase de kyste hydatique constitué, ce signe biologique passe à la normale comportant à la rigueur une fluctuation liée au degré de fissuration de la paroi kystique.
  • L’hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles : elle témoigne d’une surinfection bactérienne du kyste.

En cas de localisation hépatique, des signes biologiques de cholestase peuvent être observés.

1 . 5 . 2 . 2  -  Diagnostic parasitologique direct


Il convient de rappeler avec insistance qu’il est dangereux de ponctionner un kyste suspect en vue d’établir un diagnostic parasitologique
. La ponction n’est envisageable que dans un contexte thérapeutique.          
           
Le diagnostic parasitologique se fait sur l’examen :

  • de liquide hydatique obtenu par ponction-aspiration sous échographie guidée per-opératoire      
  • d’une vomique hydatique      
  • de pièces opératoires           
Figure 12 : Kyste hydatique

Il apporte l’élément de certitude par la mise en évidence de scolex caractéristiques, de crochets, ou de membranes (examen direct ou après coupes anatomopathologiques).

Figure 13 : Sable hydatique
Figure 14 : La présence d'un seul crochet permet de porter le diagnostic de cestodose larvaire

1 . 5 . 2 . 3  -  Diagnostic immunologique


Il s'agit de l'élément clé du diagnostic de l'hydatidose et de son suivi.   
           
Il repose sur la recherche d’anticorps spécifiques par des techniques quantitatives (immunofluorescence indirecte, ELISA, hémagglutination) et qualitatives (coélectrosynérèse, immunoélectrophorèse (arc5), immunoempreinte ou western blot).
           
Toutefois, l’interprétation des résultats sérologiques doit rester prudente :

  • Un résultat négatif ne permet jamais d’exclure une hydatidose.           
  • Un résultat positif n’est pas à l’abri des réactions croisées (autres cestodoses larvaires…). C’est la raison pour laquelle il est recommandé d’employer des techniques de confirmation comme l’immunoempreinte.

Enfin signalons que la plupart de ces techniques sérologiques pourraient s’appliquer également à titrer les anticorps dans le L.C.R. en cas de localisation cérébral et à assurer le suivi post-thérapeutique. Les anticorps peuvent persister très longtemps.

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