4  -  Quelle est la physiopathologie de l'amibiase intestinale aiguë ?


L'homme se contamine par ingestion de kystes qui se transforment en trophozoïtes dans le tube digestif.

Ces trophozoïtes d'Entamoeba histolytica  adhèrent à la paroi colique par l'intermédiaire de lectines. Les cellules humaines touchées sont tuées et détruites en quelques minutes par la formation de pores dans leur membrane.

La production d'enzymes protéolytiques (cystéines protéinases) par les amibes favorise leur diffusion dans la muqueuse et la sous-muqueuse colique entraînant un épaississement œdémateux, la formation de multiples ulcérations, de plages de nécrose et parfois de perforation intestinale.

L'examen endoscopique du colon permet de décrire des "ulcérations en coup d'ongle" et des "abcès en bouton de chemise" évocateurs.

La poursuite de l'infection et la dissémination éventuelle dépendent en partie de la réponse immunitaire locale de l'hôte (rôle aggravant des corticostéroïdes).

Figure 5 : Intestin : amoebose
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