2  -  Diagnostic positif et diagnostic de gravité


Devant une épistaxis, des problèmes de quatre ordres se posent :

–      la reconnaître ;
–      en préciser l’abondance et le retentissement ;
–      en rechercher l’étiologie ;
–      assurer l’hémostase.

Un interrogatoire rapide et concis permet d’orienter l’étiologie et la prise en charge.

Deux tableaux cliniques peuvent être schématiquement individualisés.

2 . 1  -  Épistaxis bénigne


L’écoulement est peu abondant, se faisant goutte à goutte par la narine, au début presque toujours unilatéral.

L’examen ORL est facile après mouchage et la rhinoscopie antérieure retrouve le siège du saignement, en général antérieur, au niveau de la tache vasculaire.

Il n’y a pas de retentissement sur l’état général.

2 . 2  -  Épistaxis grave


La gravité d’une épistaxis dépend de facteurs à apprécier en premier lieu. Un interrogatoire rapide du patient va permettre de connaître ses antécédents, son traitement en cours, la durée et l'abondance de l’épisode hémorragique actuel et les facteurs de risque hémorragiques.

Son abondance est évaluée moins par le caractère bilatéral ou antéropostérieur de l’épistaxis que par les notions objectives que sont la fréquence cardiaque (pouls), la pression artérielle, les sueurs, la pâleur. L’appréciation du volume saigné est toujours difficile à estimer, fréquemment surestimé par le patient ou l’entourage mais parfois trompeur par défaut car dégluti.

La durée ou la répétition de l’épistaxis doivent être vérifiées pour apprécier la gravité.

L’association à une pathologie susceptible de se décompenser par la déprivation sanguine telle qu’une coronaropathie ou une sténose carotidienne.

La présence de troubles de la coagulation (tels que la prise de traitement anticoagulant ou antiagrégant) rend parfois le contrôle du saignement plus difficile.

L’examen des cavités nasales est parfois délicat en raison de l’abondance du saignement fréquemment bilatéral et antéropostérieur.

La prise en charge d'une épistaxis grave nécessitera le plus souvent un tamponnement antérieur ou la mise en place d'une sonde à double ballonnets.

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