7  -  Cancers de la cavité buccale

7 . 1  -  Signes d’appel

  • Leucoplasie (plaque blanche plus ou moins granuleuse visible sur la muqueuse) inquiétant le patient ou découverte par le dentiste.
  • Certaines lésions muqueuses chroniques, susceptibles de dégénérer (lichen plan) qui imposent un suivi attentif.
  • Ulcérations paraissant d’origine dentaire, rebelles aux soins.
  • Glossodynies, gêne buccale, douleur, dysarthrie, très rarement otalgie.
  • Hypersialorrhée et dysphagie sont plus tardives.
  • Adénopathie sous-mentonnière ou sous-maxillaire dure plus ou moins fixée de découverte parfois fortuite.

7 . 2  -  Examen clinique : observation et surtout palpation

  • Stade de début : une leucoplasie ou leucokératose doit faire craindre un cancer, surtout s’il existe une induration.
  • Stade confirmé : ulcération ou bourgeonnement et surtout induration avec saignement au contact, trouble de la mobilité linguale.
  • La palpation des aires ganglionnaires est systématique (tableau 1et figures 5 et 6).
Tableau 1 : Classification TNM des tumeurs de la cavité buccale (classification TNM de l’UICC de 2002)
   T (tumeur primitive)   N (adénopathie)   M (métastases)
   Tis épithélioma in situ  
   T0 pas de signe de tumeur primitive   N0 pas d’adénopathie   M0 pas de signe de métastases à distance
   T1 tumeur ≤ 2 cm   N1 adénopathie homolatérale unique ≤ 3 cm   M1 métastases à distance
   T2 tumeur > 2 cm et ≤ 4 cm   N2a adénopathie homolatérale unique > 3 cm et ≤ 6 cm 
   T3 tumeur > 4 cm   N2b adénopathies homolatérales multiples ≤ 6 cm 
   T4 tumeur étendue à l’os, aux muscles, etc.     N2c adénopathies bilatérales ou controlatérales ≤ 6 cm 
    N3 adénopathie > 6 cm 
   Tx tumeur inclassable   Nx N inclassable   Mx M inclassable
Figure 5 : Différentes localisations des carcinomes de la cavité buccale.
Figure 6
Carcinome bourgeonnant de la lèvre inférieure (photo A), carcinome ulcéré de l’hémilangue gauche (photo B), carcinome bourgeonnant du bord libre droit de langue (photo C), carcinome ulcéro‐nécrotique de langue et du plancher buccal (photo D).

7 . 3  -  Diagnostic


La biopsie affirme le diagnostic. Il s’agit le plus souvent d’un carcinome épidermoïde plus ou moins différencié.

7 . 4  -  Traitement


Le traitement est le plus souvent radiochirurgical : exérèse large de la lésion associée à un curage ganglionnaire et une irradiation complémentaire avec dose totale maximale de 65 à 75 Grays.

La curiethérapie interstitielle peut être proposée pour des tumeurs de petite taille à distance de la gencive.

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