- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Premier temps : l’engagement
- 2 - Deuxième temps : la rotation intrapelvienne
- 3 - Les postures maternelles
- 4 - Surveillance du travail
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
La mécanique obstétricale met en jeu différents paramètres qui restent constamment interconnectés : la dynamique utérine, le bassin maternel, le mobile fœtal, la douleur maternelle.
Jusqu’au milieu du XVIIe siècle, les femmes, non entravées, déambulaient spontanément durant le travail et accouchaient en position verticale. Après une période durant laquelle les patientes étaient soumise à une technologie débutante, cette dernière s’est considérablement développée et permet désormais d’accompagner les patientes dans leur désir de mobilisation.
La posture a une importance sur l’évolution du travail et le bien-être psychique, mais aussi physique de la patiente.
Les positions diminuant la perfusion utéro-placentaire peuvent avoir un effet sur les bien-être maternel et fœtal : décubitus dorsal, pratiques respiratoires particulières (apnée, hyperventilation), stagnation du retour veineux.
La mobilisation des membres inférieurs, par la déambulation par exemple, est un moyen d’éviter la stase veineuse pendant le travail ; tout comme éviter les positions empêchant le retour veineux.
Enfin la respiration, même si elle est souvent contrôlée, dans un but analgésique, ne doit pas se faire au détriment des besoins de l’organisme.
La psychoprophylaxie obstétricale instaurée au milieu du XXe siècle a permis la réduction du temps du travail chez les primipares grâce à l’introduction, pendant le travail, de techniques de relaxation et respiratoires particulières.
En effet, la respiration a une influence sur la stimulation de l’utérus pendant et en dehors des contractions. La détente maternelle est donc importante entre chaque contraction utérine (afin de ne pas stimuler les fibres musculaires et les désynchroniser) ; alors que la force contractile est plus importante si l’utérus se voit stimulé par le diaphragme et les mouvements des côtes.
Toute posture doit avoir comme objectif l’amélioration de la concordance de l’axe de poussée utérine et de l’axe d’engagement.
Ainsi la diminution de la lordose lombaire peut permettre d’atteindre cet objectif.
La position du mobile fœtal, en variété antérieure ou postérieure, a une influence sur les moyens qu’il a de s’engager. Ainsi dans les variétés postérieures, l’antéversion du bassin, ou son inclinaison latérale peut permettre une meilleure flexion de la présentation si elle retarde le contact du front avec le détroit supérieur. Par contre, l’antéversion du bassin dans les variétés antérieures peut entrainer une moins flexion moins complète.
Ainsi il faut garder à l’esprit que toute activité annexe doit être adaptée afin qu’elle n’influence pas de manière défavorable l’hémodynamique utéro-placentaire, la dynamique ou la mécanique du travail.
Une connaissance parfaite de la mécanique et de ses principes ainsi qu’une étude de chaque parturiente doit permettre de réaliser les bons choix posturaux afin d’améliorer les pronostics obstétricaux.
Certaines positions maternelles favorisent les rotations :
Certaines positions maternelles sont antalgiques :
Certaines positions favorisent l’engagement de la présentation :
Le choix d’une posture doit être fait en connaissant ses implications sur le mobile fœtal (tête et tronc), sur le bassin maternel, et sur leurs interactions.