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Particularités de la pharmacocinétique au cours de la grossesse
La femme enceinte et le futur nouveau-né sont solidaires sur les plans physiologique et métabolique. En effet, le placenta (voir placenta) n'est pas une barrière. À l'exception de grosses molécules comme l'héparineDéfinitionMolécule qui fait partie des GlycosAminoGlycanes (GAG). C'est une substance ayant des propriétés anticoagulantes extrêmement puissantes. Elle est fréquemment utilisée pour son action sur la thrombose. Elle est administrée par voie sous-cutanée ou intraveineuse, selon la dose à administrer. Elle active une protéine plasmatique : l'antithrombine. Cette protéine de la famille des inhibiteurs de sérine protéase est un inhibiteur naturel des protéases impliquées dans la cascade de la coagulation (facteurs VIIa, XIa, IXa, Xa, IIa). Une fois liée à l'héparine (via des séquences particulières) ses actions inhibitrices sur les différentes protéases de la coagulation sont démultipliées. L'héparine présente un grand nombre de propriétés non exploitées encore en thérapeutique : métabolisme des lipides, anti-inflammatoire, anti-infectieux. et l'insulineDéfinitionHormone peptidique sécrétée par les cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas. Elle a, avec le glucagon, un rôle majeur dans la régulation des substrats énergétiques, dont les principaux sont le glucose, les acides gras et les corps cétoniques. Dans le couple que forment l'insuline et le glucagon, l'insuline a le rôle principal chez les mammifères : son absence est fatale dans un délai de quelques mois. L'insuline est sécrétée en fonction de l'état nutritionnel et de l'activité physique, de sorte qu'après les repas, sous l'influence de l'élévation de la glycémie (la concentration de glucose dans le sang), mais aussi sous l'influence directe de la présence des aliments dans le tube digestif, la sécrétion d'insuline est stimulée, ce qui permet le stockage du glucose, produit final de la digestion des aliments glucidiques., tout médicament administré à la mère traverse le placenta et peut avoir des répercussions immédiates ou lointaines sur l'embryon, le fÅ“tus et le nouveau-né. Ainsi, l'analyse du risque médicamenteux nécessite : la bonne connaissance du calendrier de développement de l'embryon, des paramètres pharmacologiques de chaque produit et la prise en compte des modifications physiologiques consécutives à l'état de grossesse.
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