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Choix de l'androgène
Dans la majorité des indications, le recours à la T, ou à l’un de ses esters, apparaît être le choix le plus pertinent, à la fois parce qu’il s’agit du « chef de file » des androgènes et parce que le patient bénéficiera des effets indirects de la T, médiés par sa transformation en DHT ou en 17 – b – E2. Le choix de l’androgène utilisé dépend à la fois du souhait du patient et des effets recherchés.
A. Énanthate de T
L’énanthate de T (Androtardyl® est disponible en ampoules de 250 mg, injectable par voie intramusculaire. L’avantage de cette approche thérapeutique réside dans sa durée d’action (3 à 4 semaines) et son prix modeste. Les inconvénients sont au nombre de deux : nécessité de l’intervention d’un personnel infirmier pour la réalisation des injections et, surtout, caractéristique pharmacocinétique inhérente au mode d’administration qui aboutit à l’induction de taux de T supraphysiologiques pendant la première semaine qui suit l’injection, et infraphysiologiques dans la semaine qui précède l’injection suivante.
B. Undécanoate de T
L’undécanoate de T (Pantestone®), disponible en capsules dosées à 40 mg, présente l’intérêt de la simplicité de sa voie d’administration. Les taux de T plasmatiques obtenus sont néanmoins variables car très dépendants de l’alimentation, et la mesure de la T plasmatique ne peut servir de marqueur à la surveillance de l’adéquation de la thérapeutique. Une formulation injectable d’undécanoate de testostérone (Nebido®) permet d’obtenir un taux stable de l’androgène sur une période de trois mois. L’emploi de cette forme d’androgénothérapie substitutive n’étant pas pris en charge par la Sécurité sociale, il est limité par son coût très élevé.
C. T naturelle
La testostérone naturelle (Androgel®), gel en sachets doses de 25 à 50 mg, présente l’avantage de la simplicité du mode d’administration percutané et permet, surtout, d’assurer une bonne stabilité du taux de T plasmatique dont la mesure permet de vérifier l’adéquation de la dose à l’objectif souhaité. L’inconvénient de ce type de traitement onéreux réside dans le risque de contamination de partenaires féminines (risque à vrai dire aisément évitable à l’aide de précautions simples) et dans l’absence de remboursement par la Sécurité sociale.
D. DHT
Ce panel d’androgènes est complété par la DHT (Andractim®), administrable en gel de 125 mg par dose. Non transformé en 17 b E2, le traitement par DHT ne se conçoit que transitoirement lorsque l’hypogonadisme a pour symptôme essentiel une gynécomastie. C’est d’ailleurs dans cette indication que l’Andractim®, médicament d’exception, a conservé son AMM.
E. DHEA
Enfin, la DHEA disponible en pharmacie (préparations magistrales) n’a, dans l’état actuel des connaissances, aucune indication thérapeutique validée chez l’homme âgé
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