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Introduction
Sur le plan sémantique, la dénomination du « déficit androgénique partiel de l’homme âgé » (PADAM pour les auteurs anglo-saxons, DALA pour « andropause ou déficit androgénique lié à l’âge » en France) permet de cerner les contours de la question :
- « déficit » : a la claire signification d’une insuffisance sécrétoire ;
- « androgénique » : terme plus imprécis en raison du caractère pluriel des androgènes ; fait avant tout référence à l’androgène majeur qu’est la testostérone (T) ;
- « partiel » : indique la relativité du déficit, ce qui expose à des difficultés diagnostiques ;
- « de l’homme âgé » : est un terme raccourci dénommant l’avancée en âge, qui a pour synonyme vieillissement ou sénescence.
Le caractère sexué du DALA y est inscrit en filigrane. En effet, les femmes sont assujetties aux conséquences de la ménopause, liées à la carence estroprogestative, et le déficit androgénique n’a chez elles d’importance que dans des situations exceptionnelles. Le déficit androgénique lié à l’âge est donc l’apanage quasi exclusif de l’homme.
Bien que le DALA ne soit pas l’image masculine en miroir de la ménopause en raison de son caractère inconstant, il existe avec une profondeur variable. Des études transversales, conduites sur des populations masculines, avaient évalué sa fréquence à près d’un homme sur trois après 70 ans, mais des études très récentes indiquent une prévalence inférieure à 5 %.
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