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Contre-indications et précautions d'emploi de la substitution androgénique
A. Contre-indications absolues et relatives
Le DALA confirmé, l’étape suivante consistera à écarter les contre-indications de l’androgénothérapie substitutive (cf. tableau 7.X ; tableau 7.XI). Certaines sont absolues comme le carcinome prostatique ou mammaire, et certaines logiques comme l’hypertrophie prostatique bénigne dysuriante. D’autres situations ne représentent que des contre-indications relatives mais impliquent la mise en place d’une surveillance étroite lors de l’initiation du traitement. Il s’agit de l’hypertrophie prostatique non dysuriante, de la gynécomastie préexistante, du syndrome d’apnées du sommeil ou d’une inflation du taux d’hématocrite. Des altérations préalables du profil lipidique ne représentent pas une contre-indication à la mise en route d’une androgénothérapie – substitutive.
B. Surveillance du DALA substitué
Après la mise en route de la thérapeutique, la surveillance prostatique (toucher rectal, mesure du taux d’antigène spécifique de prostate [PSA]) doit être au minimum bisannuelle pendant la première année de substitution, puis annuelle (tableau 7.XI). L’émergence d’un carcinome prostatique ou d’une dysurie sévère par obstacle prostatique bénin doit faire interrompre le traitement, alors qu’une gêne mictionnelle modérée n’est pas une contre-indication à la poursuite de la thérapeutique. La recherche de l’apparition ou de la majoration d’une gynécomastie préexistante doit être systématique et amener à modifier les modalités du traitement. Hématocrite, profil lipidique et bilan hépatique, si l’androgène utilisé est administré par voie orale, doivent être régulièrement vérifiés, bisannuellement la première année, puis une fois par an. Enfin, la qualité du sommeil et d’éventuelles altérations de l’état psychologique doivent être systématiquement dépistées.
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