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Syphilis secondaire
Sa durée est en règle inférieure à un an.
Elle est liée à la diffusion systémique du tréponème.
Elle est marquée par plusieurs éruptions cutanéo-muqueuses entrecoupées de phases asymptomatiques de quelques semaines ou mois. À ces « floraisons » s’associent des signes généraux et parfois viscéraux d’intensité variable.
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Roséole syphilitique et syphilides papuleuses
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Roséole syphilitique
La roséole syphilitique est la première éruption de la syphilis secondaire (Figure 3).
Elle passe souvent inaperçue car peu intense et transitoire (elle disparaît spontanément en 7 à 10 jours). Elle se caractérise par :
- des macules rose pâle, de 5 à 15 mm de diamètre, disséminées sur le tronc ;
- une absence de signes fonctionnels à ce stade.
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Syphilides papuleuses
Les syphilides papuleuses (Figure 4) sont polymorphes, mais la lésion élémentaire en est presque toujours une papule. Leurs caractéristiques sont :
- une lésion élémentaire qui est une papule de couleur « cuivrée » ;
- une fine desquamation périlésionnelle (collerette de Biett) qui est évocatrice mais ni constante, ni spécifique ;
- les syphilides papuleuses :
- qui siègent sur le visage, le tronc ou les membres ;
- qui sont au nombre de quelques unes à plus d’une centaine ;
- qui peuvent être rarement nécrotiques, croûteuses ou ulcérées.
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Syphilides palmo-plantaires
Elles sont très évocatrices car (Figure 5) :
- elles siègent électivement à cheval sur les plis palmaires ;
- elles sont inconstantes (environ 30 % des cas de syphilis secondaire) et souvent discrètes.
Leur constatation suffit à porter le diagnostic. Leur absence n’élimine pas le diagnostic de syphilis secondaire.
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Syphilides génitales et périnéales
Elles sont :
- indolores et non prurigineuses ;
- en général, multiples, molles, papuleuses ou érosives ;
- très contagieuses (+++).
La recherche de tréponèmes par le microscope à fond noir est très souvent positive en cas de lésions érosives.
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Autres symptômes
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Symptômes cutanéo-phanériens plus trompeurs
On distingue :
- la fausse perlèche (papule commissurale fendue en deux et non simple fissure sans relief du fond du pli) ;
- les lésions d’allure séborrhéique des sillons nasogéniens ;
- les papules acnéiformes du menton ;
- la dépapillation en aires de la langue (plaques « fauchées ») (Figure 6),
- la dépilation des sourcils ;
- l’alopécie récente faite de plusieurs aires incomplètement dépilées sur un cuir chevelu intact (dite en « fourrure mitée »).
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Signes généraux
Ils traduisent la dissémination de l’infection. Ils sont le plus souvent discrets mais peuvent être sévères :
- fièvre le plus souvent 38–38,5°C, pouvant atteindre 39–39,5°C ;
- céphalées (qui ne sont pas synonymes d’une atteinte neuroméningée) ;
- syndrome méningé ;
- raucité de la voix ;
- polyadénopathies ;
- hépato-splénomégalie (avec hépatite biologique cytolytique ou cholestatique) ;
- polyarthralgies ;
- douleurs lancinantes « osseuses » ;
- altération variable de l’état général ;
- manifestations ophtalmiques (papillite, uvéite, névrite optique) justifiant un examen ophtalmologique systématique au cours des syphilis secondaires. Leur présence modifierait le traitement au même titre qu’une atteinte neurologique et nécessiterait un traitement par pénicilline G IV.
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