Points essentiels
  • Depuis quelques années, on assiste à une recrudescence de la syphilis.
  • La transmission est sexuelle après tout rapport avec pénétration non protégé ; la durée moyenne d’incubation est de 3 à 4 semaines.
  • Aucun signe clinique n’est pathognomonique de l’origine syphilitique d’une ulcération génitale.
  • Un chancre syphilitique doit être systématiquement évoqué devant une ulcération muqueuse (génitale, anale ou buccale).
  • La roséole syphilitique ne doit pas être confondue avec une éruption virale ou une toxidermie. La prescription d’un sérodiagnostic TPHA-VDRL est obligatoire dans ces circonstances.
  • Les éruptions de la syphilis secondaire sont polymorphes, il faut rechercher des lésions papuleuses de couleur cuivrée.
  • Des papules palmo-plantaires évoquent très fortement une syphilis.
  • TPHA et VDRL peuvent être négatifs au tout début du chancre (7 premiers jours).
  • TPHA et VDRL sont toujours fortement positifs au stade de syphilis secondaire.
  • Le TPHA affirme ou infirme une tréponématose et c’est le VDRL qui en précise l’évolutivité.
  • Aucun examen sérologique ne peut différencier une syphilis d’une tréponématose non vénérienne (pian, béjel…).
  • Une fausse sérologie syphilitique (VDRL+, TPHA-) se voit dans certaines maladies dysimmunitaires comme le lupus ou le syndrome des AC anticardiolipines.
  • Le traitement de la syphilis primo-secondaire précoce est : benzathine benzylpénicilline (Extencilline ) 2,4 millions d’unités en une injection IM.
  • Le suivi biologique d’une syphilis traitée se fait sur le VDRL quantitatif, qui doit diminuer puis se négativer sous traitement.
  • Les sujets contacts doivent être examinés et traités.
  • La syphilis est grave chez la femme enceinte (risque d’atteinte fÅ“tale par passage transplacentaire après le 4e mois de grossesse).
  • L’évolution de la syphilis précoce chez les patients séropositifs pour le VIH est globalement habituelle sur le plan clinique et sérologique. Cependant, sa prise en charge sera faite au mieux par un spécialiste, en particulier en cas d’allergie à la pénicilline.
  • Contracter une syphilis témoigne d’une sexualité à haut risque. Vérifier la sérologie VIH, hépatites B et autre IST. Une information sur la prévention des IST est indispensable.