Des recommandations diagnostiques et thérapeutiques ont été établies en 2006 par la section MST de la Société française de dermatologie.


La syphilis est une infection sexuellement transmissible (IST) due à un spirochète Treponema pallidum.

Il s’agit d’une maladie non immunisante très contagieuse.

Épidémiologie

Il existe une recrudescence de la syphilis depuis quelques années en France et dans la majorité des pays industrialisés. L’épidémie intéresse principalement les homosexuels masculins dont plus de la moitié est infectée par le VIH. Cette recrudescence de la syphilis témoigne d’un relâchement dans la prévention des pratiques sexuelles à risque.

La transmission de la syphilis est essentiellement sexuelle. Elle peut se contracter après tout rapport avec pénétration non protégée, y compris la fellation.

Ce sont les lésions muqueuses qui sont contagieuses (chancre de la syphilis primaire et syphilides érosives de la syphilis secondaire).

La transmission materno-fœtale peut survenir surtout vers les 4e et 5e mois de grossesse.

Les transmissions post-transfusionnelles ou après greffe d’organe sont possibles mais très marginales.

1  -  Classification de la syphilis

On distingue :

  • la syphilis précoce : elle regroupe la syphilis primaire, la syphilis secondaire et la syphilis sérologique précoce (découverte d’une sérologie syphilitique positive sans lésion clinique datant de moins d’un an) ;
  • la syphilis tardive : elle regroupe la syphilis tertiaire et la syphilis sérologique tardive (non datable ou datant de plus d’un an).


Le diagnostic de syphilis primaire est souvent méconnu :

  • lorsque le chancre n’est pas visible (chancre vaginal, chancre du col utérin, chancre anorectal, chancre pharyngé) ;
  • au stade de syphilis secondaire, le diagnostic n’est pas toujours évoqué du fait du polymorphisme des lésions cliniques (la syphilis a été qualifiée de « grande simulatrice »).


Les syphilis sérologiques précoces sont plus fréquentes que les syphilis cliniques précoces.

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