7  -  Surveillance d'un patient porteur d'insuffisance aortique

7 . 1  -  Insuffisance aortique chronique

Dans l’IA chronique, la stratégie doit s’attacher à :

  • estimer le volume de la régurgitation ;
  • surveiller la progression de la dilatation du VG et de la dilatation aortique dans les formes annulo-ectasiantes ou dues à une bicuspidie ;
  • prévenir l’aggravation de l’IA par une EI.

Le suivi est de 1 à 2 fois/an s’il s’agit d’une fuite importante, et tous les 2 à 3 ans en cas de fuite modérée, avec :

  • un examen clinique soigneux, avec recherche des foyers infectieux, notamment dentaires ;
  • un ECG ;
  • un échocardiogramme-doppler ++ transthoracique ;
  • éventuellement, un scanner ou une IRM en cas d’IA avec dilatation de l’aorte ascendante.

L’observation, au cours de l’évolution d’une IA volumineuse, de l’un des signes suivants doit faire envisager la chirurgie :

  • symptômes fonctionnels, même transitoires ou modérés ;
  • dilatation VG sévère avec :
    • diamètre télédiastolique > 70 mm ;
    • diamètre télésystolique > 50 mm ou à 25 mm/m2 en échographie ;
  • FE < 50 % ;
  • dilatation de l’aorte ascendante avec diamètre > 55 mm voire 50 mm s’il s’agit d’un syndrome de Marfan ou d’une bicuspidie.



Remarque

Il serait logique d’indexer systématiquement le diamètre aortique à la surface corporelle, particulièrement pour les femmes qui, à diamètre aortique comparable, ont un risque de dissection plus élevé que les hommes, en raison d’une surface corporelle habituellement moindre.

7 . 2  -  Insuffisance aortique aiguë

L’IA aiguë due à une EI, à une dissection aortique ou traumatique, est souvent très symptomatique et une indication chirurgicale rapide est habituellement retenue.

7/9