3  -  Étiologies

3 . 1  -  Insuffisance aortique chronique

  • IA dystrophique, cas le plus fréquent actuellement dans les pays occidentaux. Deux types :
    • IA annulo-ectasiante : dysplasie élastique intéressant l’anneau aortique, la paroi de l’aorte ascendante et les valves ; rencontrée dans le syndrome de Marfan, le syndrome d’Ehlers-Danlos plus rarement, et le plus souvent sans cause identifiable. L’IA dans ce cas est due exclusivement à la dilatation de l’anneau aortique, qui fait que les valves ne sont plus jointives, alors qu’elles sont normales ;
    • dysplasie valvulaire isolée primitive ou syndrome des valves flasques, plus rare.
  • IA secondaire à une endocardite infectieuse ancienne qui a souvent laissé comme conséquence des perforations valvulaires.
  • IA rhumatismale devenue rare dans les pays occidentaux du fait de l’éradication du rhumatisme articulaire aigu.
  • IA des maladies inflammatoires ou infectieuses (Takayasu, spondylarthrite ankylosante…).
  • IA malformative, notamment sur bicuspidie aortique. Dans ce cas, il existe des anomalies de la paroi aortique, avec risque de dilatation de l’aorte ascendante.

3 . 2  -  Insuffisance aortique aiguë

  • Endocardite infectieuse (EI) en phase aiguë : IA souvent massive, consécutive à des perforations valvulaires et/ou à un abcès de l’anneau aortique.
  • Dissection aortique aiguë : atteignant l’anneau aortique.
  • Rupture d’anévrysme d’un sinus de Valsalva.
  • IA traumatique (traumatisme fermé du thorax).

3 . 3  -  Cas particulier des insuffisances aortiques sur prothèse valvulaire

L’IA est due à une désinsertion partielle aseptique de la prothèse (anneau aortique fragilisé par des interventions multiples ou par des calcifications) ou à une EI, précoce ou tardive.

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