5  -  Traitement et prévention

5 . 1  -  Traitement curatif

Il est long, difficile à mettre en Ĺ“uvre, réservé à des équipes spécialisées, dépendant du stade évolutif de la maladie et sous contrôle de l'OMS. De plus, des résistances au traitement existent.

En phase lymphaticosanguine, l'iséthionate de pentamidine (Pentacarinat®) est utilisé dans le cas d'une atteinte par T. b. gambiense, la suramine sodique (Germanine®) est utilisée pour T. b. rhodesiense.

En phase neurologique, deux médicaments sont classiquement employés : le difluorométhyl-ornithine, ou DFMO ou éflornithine (Ornidyl®), et le mélarsoprol (Arsobal®), à la toxicité considérable — environ 5 % d'encéphalopathies arsenicales, le plus souvent mortelles. La combinaison de l'éflornithine et d'un médicament utilisé pour la maladie de Chagas, le nifurtimox (Lampit®), connue sous le nom de NECT (Nifurtimox-Eflornithine Combination Therapy), constitue aujourd'hui le traitement de première ligne recommandé par l'OMS pour l'infection à T. b. gambiense. La maladie à T. b. rhodesiense ne peut bénéficier que du mélarsoprol, l'éflornithine étant peu actif et mal évalué dans ce cas.

5 . 2  -  Prévention

La lutte contre les vecteurs utilise des pièges et des écrans de couleur bien choisie (bleue, noire) (figure 8.6), imprégnés d'insecticides photostables (pyréthrinoïdes).

Fig. 8.6 Piège biconique à glossines de Challier-Laveyssière
Fig. 8.6 Piège biconique à glossines de Challier-Laveyssière

Le dépistage et le traitement des sujets atteints limitent le réservoir à T. b. gambiense. L'existence d'un réservoir animal sauvage limite l'efficacité des programmes de lutte contre T. b. rhodesiense.

Des approches vaccinales, utilisant des antigènes constants de trypanosomes, sont en cours d'étude.

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