1.4  -  Diagnostic biologique

Les examens biologiques conduisant au diagnostic de fasciolose doivent être demandés lors de l’exploration d’une hyperéosinophilie, associée à la notion de consommation de cresson, à des symptômes évocateurs ou à des cas dans l’entourage.

1 . 4 . 1  -  Phase d’invasion

À cette phase, le diagnostic est indirect :

  • hyperleucocytose (15 000 à 25 000 giga/L), avec une hyperéosinophilie élevée, atteignant souvent plus de 50 %, évocatrice en France de toxocarose, de trichinellose (cf. chapitres 15 et 16) ou de distomatose ;
  • un syndrome inflammatoire (VS, CRP élevées) et une cytolyse hépatique (élévation des transaminases), inconstants.

Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence d’anticorps spécifiques, élevés à cette phase (ELISA, HAI, analyse immunoélectrophorétique à la recherche de l’arc 2, western blot). Les examens parasitologiques des selles à la recherche des œufs restent négatifs pendant les 3 mois de la période d’invasion.

1 . 4 . 2  -  Phase d’état

L’hyperéosinophilie diminue mais persiste à un taux plus modéré.

Les examens parasitologiques directs sont possibles pour la mise en évidence des œufs dans les selles (figure 19.4). Le pauciparasitisme (peu de douves matures) est fréquent chez l’Homme et le nombre d’œufs dans les selles est souvent très faible. Le sérodiagnostic est encore positif à ce stade. Il peut se négativer dans les distomatoses très anciennes.

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