5  -  Traitement et prévention

Deux trypanocides sont couramment utilisés : un dérivé du nitrofurane, le nifurtimox (Lampit®), et un nitro-2-imidazolé, le benznidazole (LAFEPE Benznidazol®), très efficaces en phase aiguë initiale, mais discutables en phase chronique. Le traitement est néanmoins préconisé dans la forme indéterminée chez les sujets de moins de 50 ans pour prévenir la survenue des formes cardiaques ou digestives. Des réactions cutanées sont fréquentes en début de traitement.

Benznidazole et nifurtimox sont contre-indiqués chez la femme enceinte et ne sont pas dépourvus d'effets secondaires : crises convulsives, névrites périphériques et manifestations allergiques pour le nifurtimox ; purpura fébrile, névrites et agranulocytose pour le benznidazole.

La disparition de la trypanosomose humaine américaine n'est complète et durable que si on a la sagesse d'associer à l'élimination ou au contrôle des vecteurs d'autres moyens de lutte, notamment l'amélioration du niveau de vie des paysans et de leur habitat, le contrôle des transfusions sanguines, une éducation sanitaire appropriée et le traitement des cas humains (notamment les enfants et les adolescents, qui tolèrent mieux les trypanocides).

En Europe, actuellement, la prévention de la transmission par transfusion ou dons d'organes s'effectue par une enquête épidémiologique sur les donneurs (voyageurs ou migrants provenant d'Amérique latine) et des tests sérologiques ciblés. La prévention de la transmission congénitale se fait par le dépistage des femmes enceintes à risque. Des dispositions spécifiques ont été prises en France ; elles concernent plus particulièrement la Guyane française.

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