2  -  Physiopathologie

2 . 1  -  Candidoses superficielles

L’adhérence aux cellules épithéliales, la multiplication des levures et leur filamentation possible sont à l’origine de lésions cutanéomuqueuses inflammatoires.

2 . 2  -  Candidoses profondes

La présence de levures dans le tube digestif, en particulier C. albicans, est un phénomène physiologique (microbiote normal). Les levures s’y maintiennent en cohabitation (interaction) avec les bactéries également commensales du tube digestif. Les étapes conduisant à l’infection passent par une phase de colonisation. Celle-ci est la conséquence de modifications écologiques qui entraînent la multiplication des Candida spp. Cette multiplication s’accompagne également de la formation de biofilms, sur le matériel étranger ou sur les muqueuses, rendant la levure moins accessible aux antifongiques. Les traitements anticancéreux (cytolytiques) et les interventions sur le tube digestif altèrent la muqueuse, favorisant le passage des levures à travers cette muqueuse (translocation digestive).

Les levures peuvent également pénétrer par voie exogène, soit à partir de solutés injectables, de cathéters, de sondes ou de matériels implantables, soit à partir des mains du personnel.

Les levures disséminent par voie sanguine et sont à l’origine de lésions (choriorétinite, endocardite, lésion cutanée secondaire à type de folliculite…). Dans la grande majorité des cas, la souche colonisante est la souche infectante.

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