8  -  Paralysie faciale

Le nerf facial est un nerf mixte, assurant un rôle :

  • moteur avec l’innervation motrice des muscles de la face, de l’étrier, des muscles peauciers de la face et du cou ;
  • sensitif, notamment du tympan, conduit auditif externe et pavillon (zone de Ramsay Hunt) ;
  • sensoriel, goût (2/3 antérieur de la langue), audition ;
  • végétatif : sécrétions lacrymales, nasales et salivaires.

8 . 1  -  Etiologies

Les paralysies faciales néonatales peuvent être d’origine malformative, elles sont sporadiques ou familiales. Le bilan doit rechercher des malformations associées telles que des anomalies de l’oreille, des anomalies neurologiques (agénésie nerveuse). Un dépistage de surdité obligatoire est réalisé par tests d’oto-émissions acoustiques (OEA), et de potentiels évoqués auditifs (PEA). Aucune amélioration spontanée n’est alors observable.

Dans le cas de l’origine obstétricale traumatique, la paralysie faciale provient d’une compression de la VIIème paire crânienne à la sortie du trou stylo-mastoïdien (par les cuillers du forceps, ou compression intra-utérine sur le promontoire). La paralysie est alors complète et homogène mais la récupération est visible en 6 semaines à 2 mois.

8 . 2  -  Clinique

Le diagnostic est difficile à la naissance, il existe toutefois une asymétrie faciale majorée aux pleurs.
C’est une paralysie faciale périphérique qui associe :

  • Une atteinte de l’hémi-face homo latérale des 2 territoires supérieurs et inférieurs,
  • Un signe de Charles Bell (œil en haut et en dehors lors de la tentative de fermeture de la paupière)
  • Un effacement du pli naso génien,
  • Une absence de clignement à la menace,
  • Une inocclusion palpébrale du côté atteint,
  • Une déviation de la bouche du côté sain.


Le diagnostic différentiel est l’hypoplasie du muscle triangulaire des lèvres (absence d’abaissement de la commissure labiale lors des pleurs).

8 . 3  -  Evolution

La régression est spontanée en quelques jours (parfois plusieurs semaines) dans la majorité des cas.
Il faut rechercher des arguments en faveur d’une fracture mastoïdienne (torticolis, ecchymose,
hémotympan ou otorragie…)
Devant la persistance de la paralysie, il faut poursuivre les explorations (TDM des rochers et examens électriques) à la recherche d’éventuelles lésions associées.

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