4 . 3 . 7  -  Examen du rachis

Objectifs de l’examen

  • Intérêt de l’examen du revêtement cutané (origine ectodermique = renvoi sur cours d’embryologie commune du rachis et des téguments).
Figure 11 :

A la naissance, le rachis du nouveau né est équilibré et ne présente pas de déformation dans le plan frontal. Dans le plan sagittal, l’aspect durant les premiers mois de vie est celui d’une CYPHOSE thoracolombaire. Celle-ci est souple et est parfaitement physiologique.

Les malformations du rachis sont très souvent diagnostiquées en anténatal et l’examen à la naissance ne fait que confirmer l’étendue des lésions. Les grands défects (spina bifida, méningocèles) ou les tumeurs (tératomes) nécessitent une intervention neurochirurgicale.

Figure 12 :
Source : NeuroWiki. Spina bifida [Internet]. NeuroWiki; 2008
Figure 13 :

L'inspection et la palpation du rachis sur toute sa hauteur, le long de la ligne des épineuses, permettent de dépister : une incurvation anormale ou une gibbosité, évocatrices de scoliose, qui doivent faire rechercher une malformation vertébrale ; un signe indirect d'anomalie de fermeture du tube neural, telle une tuméfaction ou une touffe de poils ; une fossette sacrococcygienne, plus ou moins profonde, dont on doit s’assurer en position genu pectorale qu’elle est bien borgne (pas d’orifice punctiforme au fond).

Figure 14 : Fossette sacro-coccygienne

Plus difficile est le diagnostic des lésions rachidiennes occultes (dysraphisme spinal fermé) asymptomatiques à la naissance. Il faudra savoir être alerté par certains signes cutanés (hypertrichose, angiomes, taches, lipomes) situés sur la ligne médiane.

4 . 3 . 8  -  Tête - Cou et Bouche

4 . 3 . 8 . 1  -  La Tête

Le périmètre crânien normal d’un nouveau-né se situe entre 33 et 37 cm. Le crâne doit être examiné pour dépister les estafilades, et les contusions secondaires à l'application de forceps ou d'électrodes pour monitoring du rythme cardiaque fœtal. On retrouve un modelage différent selon la présentation (en pain de sucre dans les accouchements par voie basse),

Il faut palper les sutures, les deux fontanelles (Figure 15). Les sutures ne doivent être ni trop largement ouvertes (hydrocéphalie) ni fermées (craniosténose).

A l’examen on peut retrouver :

  • Une bosse sérosanguine (c’est un épanchement cutané). La résorption a lieu en quelques jours. Elle peut chevaucher une suture. (Figure 16).

Ou

  • un céphalhématome (c’est un épanchement sous-périosté) plus préoccupant devant faire rechercher une fracture du crâne (parfois associée à une hémorragie intracrânienne (Figure 16). Il est limité par les sutures.
Figure 15 :
Source : UVMaF
Figure 16 :
Source : UVMaF

4 . 3 . 8 . 2  -  Le Cou

On doit apprécier sa mobilité. On recherche la présence éventuelle d'un ptérigium coli, d'un goître, d'une fistule.
La palpation des muscles sternocléido-mastoïdiens recherche un hématome associé souvent à une attitude en torticolis. Les clavicules sont systématiquement palpées à la recherche de fracture.

4 . 3 . 8 . 3  -  La Bouche

Il faut s'assurer de l'absence de fente palatine, vélopalatine, de bec de lièvre, de dents. On recherche un frein de la langue qui peut gêner la succion. Une macroglossie doit faire penser à une hypothyroïdie.

4 . 3 . 8 . 4  -  La Face

Dès la naissance, doivent être diagnostiqués : l'imperforation des choanes, le syndrome de Pierre Robin (QS). On recherche une éventuelle dysmorphie, une obliquité des palpébrales, un hypertélorisme.

  • Les oreilles : niveau d'implantation, forme du pavillon, présence d'un conduit.
  • Les yeux : conjonctives, iris, pupille, taille des globes oculaires, larmoiements :
    • un œdème palpébral existe souvent les premiers jours,
    • les hémorragies sous conjonctivales sont banales, transitoires.
7/10