4  -  Démarche diagnostique en fonction des principales anomalies

4 . 1  -  Les anomalies qui demandent une prise en charge urgente par un spécialiste

  • Hémoglobine < 60 g/L ou mal tolérée
  • Hématocrite > 60 %
  • Neutropénie < 0,2 G/L (agranulocytose)
  • Thrombopénie < 10 G/L même en l'absence de syndrome hémorragique
  • Hyperleucocytose avec cellules immatures > 20 G/L

4 . 2  -  Les anémies

En pratique, l'anémie est définie par une diminution de l'hémoglobine à l'hémogramme, après avoir éliminé une fausse anémie par hémodilution.
Les anémies sont classées en fonction du VGM.

Les anémies microcytaires (VGM < 80 fl) traduisent un trouble de la synthèse de l'hémoglobine.
Les plus fréquentes sont les anémies hyposidérémiques par carence martiale ou inflammation. Elles nécessitent une exploration du métabolisme du fer et une recherche étiologique.

Les anémies macrocytaires (VGM > 100 fl) évoquent en premier lieu 3 grandes étiologies :

  • Éthylisme
  • Déficit en vitamine B12 ou en acide folique
  • Les syndromes myélodysplasiques

D'autres étiologies seront systématiquement recherchées et faciles à éliminer : regénération médullaire (réticulocytes augmentés), hypothyroïdie (clinique, TSH), hépatopathies autres que l'éthylisme, hémopathies malignes (le plus souvent normocytaires ou peu macrocytaires).

Les anémies normocytaires (VGM entre 80 et 100 fl) seront séparées en fonction de la numération des réticulocytes :

  • Anémie régénérative avec réticulocytes > 150 G/L : Elles traduisent une régénération médullaire après hémorragie aiguë, hémolyse ou chimiothérapie.
  • Anémie régénérative avec réticulocytes < 150 G/L : Elles traduisent une atteinte centrale et seront explorées par le myélogramme après avoir éliminé systématiquement :
    • Une insuffisance rénale
    • Une pathologie thyroïdienne
    • Une inflammation
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