4 . 4  -  Incidents et accidents (tableau n° 4)

Tableau 4 : Incidents et accidents : prévention et prise en charge thérapeutique
  Complications
Traitements
 Prévention
Lors de la ponction
 
 malaise vagal

 éphédrine
atropine
décubitus latéral

 A l'installation du bloc











 hypotension

bradycardie
somnolence
confusion
convulsion
nausées
vomissements
dyspnée
apnée


 éphédrine
remplissage
atropine
éphédrine
remplissage

atropine

oxygène
ventilation sédation


remplissage
niveau supérieur bas
atropine
niveau supérieur bas


atropine

niveau supérieur bas
niveau < C4


 Complications tardives












 rétention urinaire

céphalées


paralysie paires crâniennes

atteinte traumatique
racine nerveuse


autres complications neurologique : hématome, sepsis



 sonde urinaire

décubitus dorsal
antalgique







neurologue



 remplissage modéré

aiguille fine


aiguille fine


technique non traumatique


respect technique




Toute anesthésie loco-régionale peut se terminer par une anesthésie générale, en début ou en cours d'intervention et le matériel d'anesthésie générale comprenant le plateau de drogues, la boîte d'intubation et de ventilation doit être prêt. Une bonne collaboration entre le chirurgien et l'anesthésiste est indispensable.

Lors de la ponction on peut être confronté à :

-un échec de la ponction,
- une absence de bloc moteur et de bloc sensitif 10 minutes après l'injection. Cet échec peut être en rapport avec une dose insuffisante ou un produit inactif ce qui se produit parfois avec la lidocaïne,
- une ponction d'un vaisseau,
- un malaise vagal.

Lors de l'installation du bloc, en cas de bloc trop étendu on peut observer un retentissement cardio-respiratoire, neurologique et digestif. Les effets secondaires les plus fréquents sont :

- Une hypotension parfois associée à une bradycardie est la complication la plus fréquente. Elle est liée à un bloc sympathique étendu quand le niveau est supérieur au 10èmétamère dorsal, et doit être traitée par les vasopresseurs de façon titrée (éphédrine 6 mg/6 mg) et le remplissage. Le contrôle de la pression artérielle fait plus appel aux vasopresseurs qu'au remplissage dont l'excès peut être nuisible. En cas de bradycardie associée à l'hypotension on utilise l'atropine en 2e intention après les vasopresseurs. On distingue l'hypotension modérée facilement contrôlable et bénéfique pour la chirurgie, de l'hypotension sévère, souvent incontrôlée et dangereuse, qui peut se manifester par des troubles de la conscience (une somnolence, une agitation, ou des convulsions), des nausées et des vomissements.

- Un retentissement respiratoire avec une gêne à la toux quand le niveau est supérieur au 10èmétamère dorsal, une dyspnée, voire une apnée associée à un collapsus en cas de rachianesthésie totale quand le niveau est supérieur au 4è métamère cervical. La rachianesthésie totale nécessite une ventilation assistée et un traitement par les vasopresseurs de l'hypotension.

• Complications tardives sont dominées
par :

-La rétention d'urine, avec le globe vésical que l'on évacue par un sondage aller-retour en respectant impérativement les règles d'asepsie.

- Les complications neurologiques avec les céphalées et les déficits sensitivo-moteurs.

Les céphalées sont secondaires à la fuite de LCR par une brèche dure-mérienne qui peut entraîner exceptionnellement une paralysie des paires crâniennes (oculo-motrices et auditives). Des aiguilles fines constituent le meilleur moyen de prévention des céphalées. Leur fréquence et leur intensité diminuent chez les sujets âgés. Leur traitement repose sur le décubitus dorsal strict qui soulage la céphalée, les antalgiques (paracétamol et anti-inflammatoires non stéroïdiens) et les neuroleptiques et, en dernier recours, le blood patch (injection dans l'espace péridural de 20 ml de sang immédiatement après l'avoir prélevé au pli du coude du patient), technique très efficace qui sera faite par un médecin anesthésiste si la céphalée est persistante.Les déficits sensitivo-moteurs sont secondaires au traumatisme direct d'une racine par l'aiguille. L'évolution est spontanément favorable mais peut durer plusieurs semaines.

- Les complications infectieuses : méningite et septicémie.

Blood patch : technique, indications, résultats. Evaluation et Traitement de la douleur.

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