La quantité de produit administré qui dépend de la concentration et du volume conditionne la durée du bloc. L'administration de 5 ml de lidocaïne à 2 % isobare aura une durée d'action équivalente à l'administration de 2 ml de lidocaïne à 5 % hyperbare.

Un adjuvant peut être injecté avec l'anesthésique local pour améliorer la qualité du bloc.

- La morphine sans conservateur à la dose de 0,1 à 0,2 mg, a un délai d'action de 30 à 90 minutes et donne une analgésie de 12 à 24 heures mais il existe un risque de dépression respiratoire, de prurit et de globe vésical. D'autres morphiniques, le fentanyl - 10 à 50 μg - et le sufentanil - 1 à 5 μg -peuvent être utilisés. Ils ont un délai (quelques minutes) et une durée d'action (3 à 6 heures) plus brefs pendant lesquels peuvent survenir les mêmes effets secondaires (tableau n° 2).

- L'adrénaline à la dose de 0,2 mg (1 à 5 μg/kg) augmente la durée du bloc sensitif de 50 %.

Un anesthésique local (lidocaïne à
1 ou 2 %) pour l'anesthésie cutanée.

Les drogues - atropine, éphédrine ou
adrénaline - et le matériel nécessaire (drogues anesthésiques et plateau d'intubation) pour une réanimation en urgence.

L'éphédrine si on en dispose ou l'adrénaline parfois plus facile à trouver peuvent être administrées à visée préventive par voie sous-cutané (30 mg éphédrine), ou à visée curative par vole intraveineuse en bolus itératifs de 6 mg pour l'éphédrine et de 0,1 mg pour l'adrénaline.

• La préparation de l'opéré

On prend un pouls et une tension artérielle initiale et si on en dispose on installe un scope et un oxymètre de pouls. On met en place une voie veineuse de bon calibre (cathlon de 18G) et on fait un remplissage par 500 à 1 000 ml de cristalloïdes (sérum physiologique ou ringer lactate).

Il est important de travailler dans une ambiance calme et sereine en expliquant les gestes que l'on fait et en gardant un contact verbal avec le patient. 

  Période préanesthésique.

4 . 2  -  Réalisation de la rachianesthésie

• L'installation du patient le « dos rond » avec un aide

- soit assis, les avant-bras fléchis en appui sur les cuisses,
- soit en décubitus latéral couché sur le côté à opérer, la tête et les genoux ramenés sur la poitrine.

• Le repérage du point de ponction

On trace les contours des apophyses épineuses et une ligne horizontale passant entre les deux épines iliaques antéro-supérieures correspondant à l'épineuse de L4 ou à l'espace interépineux L4-L5 On choisit l'espace le plus facile à piquer entre L2-L3, L3-L4 et L4-L5. Pour une même quantité d'un même anesthésique local, le niveau supérieur sera plus élevé si le point de ponction est plus haut (figure n° 3).

Figure 3 : Repérage du point de ponction
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