- Pré-requis et Objectifs
- Cours
- Evaluations
- Annexes
- Votre Avis
- Ressources Enseignants
Ce sont les tumeurs qui se développent à partir des épithéliums transitionnels (ou urothéliums), revêtant les voies excréto-urinaires : bassinet, uretères et surtout la vessie.
Les tumeurs urothéliales ont la particularité de former macroscopiquement dans 75 % des cas des tumeurs en saillie sur la muqueuse, avec un aspect papillaire.
Les tumeurs urothéliales papillaires constituent un groupe de tumeurs très particulier car elles forment une véritable maladie de l’urothélium, souvent multicentrique (papillomatose) avec la capacité de récidiver au même endroit ou ailleurs dans la vessie ou dans la voie excrétrice haute. Le potentiel d’agressivité de ces tumeurs est déterminé par leur grade cytologique (ou degré de différenciation) et leur niveau d’infiltration dans la paroi (stade). Ceci permet de classer ces tumeurs papillaires en : tumeur papillaire de faible potentiel de malignité, carcinome de bas grade et carcinome de haut grade.
Au cours des récidives les tumeurs papillaires peuvent s’aggraver et devenir infiltrantes dans la paroi. Tant qu’une tumeur n’infiltre pas le muscle vésical on se contente de la réséquer. Lorsqu’elle infiltre le muscle il faut enlever la vessie (cystectomie).
Chez 15 % des patients la tumeur est infiltrante d’emblée (carcinome infiltrant), pouvant donner des métastases. Ces carcinomes infiltrants d’emblée proviennent de lésions planes de carcinome in situ (CIS) (figure 10.24).
C’est dire l’importance d’exercer une surveillance chez les patients ayant une tumeur de vessie : surveillance radiologique échographique, cytologique. Il faut insister sut la valeur de la cytologie urinaire pour dépister le CIS.