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Ce sont des tumeurs développées dans des organes pleins :seins, glandes annexes du tube digestif (foie, pancréas, glandes salivaires), ovaires, prostate, reins…
À noter que le foie, le pancréas, les ovaires sont également le siège de tumeurs développées aux dépens de leur contingent glandulaire endocrine (traitées plus loin).
Les adénomes (tumeurs bénignes) des parenchymes glandulaires forment une masse (nodule) unique, régulièrement arrondie, encapsulée. Cette masse est généralement homogène, de même consistance et de même coloration que le tissu normal voisin qu’elle repousse et déforme (figure 10.19A). Ils peuvent être kystiques (cystadénome) (figure 10.19B et C).
Les adénocarcinomes (tumeurs malignes) sont uniques ou multiples, de forme irrégulière, mal limités, envoyant des prolongements dans le tissu sain (forme étoilée), de consistance souvent dure. Ils peuvent être nodulaires, unique ou multiples, fréquemment remaniés par des phénomènes nécrotiques (pouvant réaliser des pseudo-kystes) et hémorragiques leur conférant un aspect hétérogène à la coupe. La consistance est généralement ferme, sauf en cas de nécrose. Une forme particulière par sa dureté et son caractère rétractile, dus à l’existence d’un stroma fibreux abondant, est dénommée squirrhe. Ils peuvent aussi être kystiques (cystadénocarcinome), principalement au niveau de l’ovaire, mais comportent souvent des zones végétantes en plus des secteurs kystiques (figure 10.20).
Tumeurs bénignes : adénofibromes
Au niveau de la glande mammaire, la prolifération adénomateuse est associée à un développement du tissu conjonctif réalisant une tumeur à double composante glandulaire et conjonctive. On retrouve également cela dans la glande prostatique.
Tumeurs malignes : carcinomes
Une femme sur 10 sera atteinte d’un cancer du sein pendant sa vie.
Voir aussi ci-dessous "En savoir plus 10.1 – Cas particulier des tumeurs kystiques de l’ovaire".
En savoir plus 10.1 Tumeurs kystiques ovariennes
Dans l’ovaire, certaines tumeurs kystiques sont des cystadénomes tout à fait bénins, avec un revêtement interne fait de cellules épithéliales ressemblant à des cellules séreuses ou mucineuses normales.
D’autres tumeurs kystiques ovariennes peuvent présenter une prolifération épithéliale plus intense : celle-ci forme en bordure de la cavité kystique des zones plus épaisses et végétantes (souvent détectables par l’échographie), et présentent microscopiquement des anomalies cytologiques plus marquées : ces tumeurs sont appelées borderline : le terme anglais borderline signifie « tumeurs à la limite de la malignité » ou « à malignité atténuée ». Leur pronostic est intermédiaire entre l’excellent pronostic des cystadénomes bénins (curables par l’exérèse chirurgicale simple) et le pronostic péjoratif des carcinomes de l’ovaire.