Adapter en EPS : éléments institutionnels
Au regard de la loi du 11 février 2005 (n°2005-102) pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, le handicap est défini de la façon suivante :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant ».
En EPS, l'enseignant sera donc amené à accueillir des élèves en situation de handicap moteur, dans certains cas la situation didactique proposée deviendra elle-même handicapante. Si l'enseignant n'est pas vigilant, il pourra à son insu renforcer des difficultés endogènes en proposant des situations « handicapantes » à ses élèves et ainsi les placer en situation de « sur-handicap », le handicap étant «plutôt la résultante du rapport entre des capacités et incapacités de l'individu et l'environnement dans lequel il se trouve. Ainsi, le handicap ne vient plus uniquement que de la personne, mais surtout du contexte dans lequel il agit, et interagit, c'est-à-dire son environnement » ( Hernandez, 2007[1]).
L'enseignant devra donc tenter a) d'identifier ce qui peut être handicapant et b) de proposer des adaptations permettant un développement des capacités motrices des élèves et une participation à la vie de la classe.
Dans le cadre de l'EPS, des aménagements du cadre réglementaire de l'EPS peuvent constituer des outils afin d'adapter l'enseignement, tout comme les textes officiels relatifs au contrôle médical (décret du 11/10/88, arrêté du 13/09/89, circulaire du 17/05/90) incitant à envisager le passage de la notion d'inaptitude totale à celle d'aptitude partielle. Ces textes demandent à chaque équipe d'EPS du second degré, en concertation avec le médecin scolaire et avec le conseil d'administration de l'établissement de faire inscrire au règlement intérieur sa ligne de conduite par rapport aux dispositifs réglementaires que constituent l'obligation scolaire ainsi que le contrôle médical et sa gestion, afin de proposer un enseignement adapté à TOUS les élèves. De plus, le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) ou le Projet d'Accueil Individualisé (PAI) selon les cas, et les précieuses informations qu'il apporte aux enseignants, devrait permettre de donner des informations médicales afin d'adapter l'enseignement de l'EPS aux élèves souffrants de maladies invalidantes (asthme, diabète ou encore obésité).