D'une adaptation de l'EPS à l'inclusion en EPS
Selon André et Carpentier (2010) [1] , s’appuyant sur les travaux de Plaisance, Belmont & Vérillon, (2007) [2], différentes façons d'envisager l'intégration des élèves en EPS peuvent être recensées :
a) la séparation, l'élève étant perçu comme un élève déficient, ne possédant pas les capacités pour pouvoir s'adapter dans un contexte ordinaire, la présence d'élèves différents pouvant nuire au bon fonctionnement des classes ordinaires,
b) le mainstreaming :chaque élève devant être éduqué dans l'environnement le plus normal afin que ses besoins éducatifs soient comblés. Il s'agit ici de faire confiance aux capacités d'adaptation des élèves différents. Garel (2001)[3] a pu montrer que le simple mélange des élèves de SEGPA avec des élèves de classe ordinaire provoque parfois une accentuation des rejets entre les deux catégories. « Les élèves co-habitent plus qu'ils ne partagent »,
c) l'intégration normative : l'élève différent est considéré comme ayant un écart par rapport à la norme. Lorsqu'il est intégré dans une classe ordinaire, il est aidé de manière individuelle pour se réinsérer dans cette norme. On peut parler « d'intégration en goutte d'eau ». Ce type d'intégration reste cependant centré sur les individus et non sur les interactions sociales,
d) l'intégration/inclusion : l'intégration (appelée normative) repose sur une conception individualisante et déficitaire de la différence, liée aux manques du sujet que l'on tente de compenser.