Démarche d'adaptation aux élèves en situation de handicap moteur
Si l'adaptation des situations en EPS repose sur des indications données dans le cadre du plan personnel de scolarisation (PPS) ou du PAI, la démarche d'adaptation n'incombe pas seulement à l'enseignant mais elle est aussi le fruit d'équipes pluri-disciplinaires pouvant impliquer divers acteurs dans le cadre d'un PPS (médecin, orthophoniste, kinésithérapeute,...). L'enseignant grâce aux recommandations médicales pourra mettre en place des adaptations afin d'éviter que la mise en œuvre de l'EPS ne place l'élève en situation dangereuse (si le PAI n'est pas respecté). Aussi, les adaptations pour les élèves en situation de handicap moteur se feront toujours dans le cadre de décisions concertées et sur la base de donnés médicales.
D'après Meynaud (2007)[1], les adaptations en EPS pourraient s'organiser autour des variables suivantes :
- l'adaptation de l'environnement (taille du terrain, des cibles,...)
- l'adaptation de l'installation de l'élève (sécurité, confort lié au type de fauteuil utilisé,...),
- l'adaptation de la durée de l'activité (fatigabilité de l'élève, lenteur de l'élève,...),
- la médiation humaine (accompagner l'élève individuellement, ritualiser les différents temps de la leçon,...),
- l'adaptation du matériel utilisé (type d'objets à manipuler,...),
- l'adaptation des rôles et des règles.
Ainsi, ces gestes professionnels « ordinaires » développés dans les « situations extra-ordinaires » ( Grimaud & Saujat, 2011[2]) d'enseignement de l'EPS à des élèves en situation de handicap moteur constituerait la typologie des gestes professionnels à développer pour adaptation de l'enseignement de l'EPS.