Cours
3.3. Bactériologies des maladies parodontales
Sous le terme de maladies parodontales, ou parodontopathies, sont regroupés des états inflammatoires d'origine infectieuse localisés au parodonte.
Parodonte
Il est composé de quatre tissus entourant et soutenant la dent : la gencive, l’os parodontal, le ligament alvéolo-dentaire LAD ou desmodonte, le cément.
Gingivite
L'inflammation est confinée à la gencive. Elle est réversible.
Parodontolyses ou parodontites
Il y a destruction de l'os alvéolaire et du système épithélio-conjonctif d'attache. Cette destruction des tissus de soutien de la dent est irréversible.
Chez le sujet sain, la profondeur du sillon gingivo-dentaire, ou sulcus, n'excède pas 2 à 3 mm. Au cours de la parodontite, sous l'effet de la résorption osseuse engendrée par le processus inflammatoire, l'attache épithéliale de la gencive sur la dent migre en direction apicale et le sillon se transforme en une poche parodontale qui est la manifestation de la perte d'attache.
Parodonte sain / parodonte malade
Forme de maladie parodontale
Les lésions inflammatoires sont aiguës ou chroniques, et leur présentation clinique varie selon le terrain, permettant de reconnaître plusieurs types de maladies dont la classification est fréquemment modifiée. Toutefois, les deux formes de maladies parodontales les plus communes sont la gingivite chronique et la parodontite chronique.
Notre compréhension de l'étiopathogénie des maladies parodontales est encore incomplète. Cependant la recherche dans ce domaine a permis de mettre en évidence avec certitude deux grands groupes de facteurs, bactériens et immunitaires, qui contribuent à l'étiologie des parodontopathies.
Ces maladies sont à présent perçues comme des lésions inflammatoires en réponse à une agression bactérienne au niveau du sillon gingival — la bactérie en est l'agent étiologique primaire —, modulées par des facteurs immunologiques de l'hôte qui en déterminent l'évolution .
L'objectif de ce chapitre est de présenter un résumé des connaissances actuelles sur le rôle étiologique primaire des bactéries dans les parodontopathies. Nous mettrons en évidence qu'il s'agit d'infections de type mixte à prédominance anaérobie et non de maladies infectieuses à germe spécifique selon le principe « une maladie - un germe ».
Précision
Les facteurs immunitaires sont des facteurs de protection lorsque l'évolution se fait vers la guérison des premières lésions ; ils sont aussi des facteurs de destruction lorsqu'ils contribuent à la progression de l'inflammation.