- Pré-requis et Objectifs
- Cours
Elle concerne les adolescents sans risque suicidaire immédiat mais avec facteur(s) de risque.
La période de l’adolescence est une période de remaniements importants qui peuvent fragiliser et exposer à des prises de risques. Tout professionnel de santé travaillant auprès d’adolescents doit savoir repérer la souffrance psychique des adolescents et les facteurs de risque suicidaire. L’utilisation d’un guide d’entretien psychosocial type HEADSS est très utile (voir Annexe 64.2).
Habitation | Conditions de vie familiale |
Éducation | Scolarité |
Activités | Relations avec les pairs/Sport/Activités extrascolaires |
Drugs | Consommation de toxiques |
Sexuality | Vie sexuelle et puberté |
Suicide/Dépression | Idées suicidaires/Antécédents de TS/Signes de dépression |
Selon Goldenring J. Adapté par Cohen E, Mackenzie RG, Yates GL. HEADSS, a psychosocial risk assessment instrument : implications for designing effective intervention programs for runaway youth. J Adolesc Health 1991 ; 12 : 539–44.Cette prévention n’inclut pas l’information systématique des enfants et des adolescents sur le suicide qui n’a pas démontré son efficacité.
C’est la prise en charge du risque suicidaire avant sa concrétisation en acte.
Dès l’idéation suicidaire, la prise en charge doit être organisée à partir du 1er médecin ou professionnel de santé qui a recueilli la plainte de l’adolescent. Cela nécessite une formation suffisante et une connaissance du réseau local d’aide et de soins pour les adolescents (services de santé mentale, Maisons des adolescents, etc.).
Les soins sont proches de la prise en charge des tentatives de suicide, avec souvent la mise en place d’un suivi psychologique ou psychiatrique et parfois la nécessité d’une hospitalisation face à la gravité du risque suicidaire.
Elle doit éviter le risque de récidive suicidaire après un premier geste suicidaire, et donc le risque de mortalité par suicide à court ou moyen terme.
Ceci nécessite de prendre en charge le risque vital initial, de savoir reconnaître le geste suicidaire, d’organiser la prise en charge avec (ou sans) hospitalisation initiale, et d’organiser le suivi ultérieur.
Prévention primaire : repérage des FDR de souffrance psychique.
Prévention secondaire : accompagnement dès l’identification d’idées suicidaires.
Prévention tertiaire : sauvetage somatique, évaluation multidisciplinaire, suivi rapproché.