- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Diagnostiquer un purpura et planifier la prise en charge
- 2 - Points clés à propos de 2 causes de purpura
- 3 - Annexes
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
C’est une cause de purpura thrombopénique assez fréquente chez l’enfant.
Le pic d’âge de survenue est entre 2 et 5 ans.
Le PTI est lié à la destruction périphérique des plaquettes, par un processus immun.
Des facteurs déclenchants sont parfois retrouvés : rhinopharyngite, vaccination récente (ROR), médicament.
C’est un diagnostic d’élimination, qui pour être porté, nécessite d’éliminer les autres causes de thrombopénie.
PTI aigu = purpura thrombopénique non rare chez l’enfant.
Enquête clinique
Le PTI se présente comme un syndrome hémorragique isolé, avec purpura cutanéomuqueux.
Grade | Sévérité du saignement | Description clinique |
0 | Aucun | Aucun signe |
1 | Mineur | Peau : ≤ 100 pétéchies ou ≤ 5 ecchymoses (≤ 3 cm de diamètre) Muqueuses : normales |
2 | Peu sévère | Peau : > 100 pétéchies ou > 5 ecchymoses (> 3 cm de diamètre) Muqueuses : normales |
3 | Modéré | Atteinte des muqueuses (épistaxis, bulles intrabuccales, hématurie, métrorragies…) |
4 | Sévère | Atteinte des muqueuses nécessitant un geste Suspicion d’hémorragie interne |
5 | Pronostic vital en jeu | Hémorragie intracrânienne ou hémorragie interne |
Score de sévérité du syndrome hémorragique = Buchanan.
Enquête paraclinique
Myélogramme : indiqué en cas de doute diagnostique ou si décision de corticothérapie.
Indications thérapeutiques
La sévérité du PTI aigu est appréciée :
Modalités thérapeutiques
L’abstention thérapeutique se justifie en l’absence de signes de gravité clinique.
En cas de saignement modéré (Buchanan = 3), il peut être proposé une corticothérapie per os (en association avec un antisécrétoire gastrique) ou une perfusion IV d’immunoglobulines polyvalentes.
En cas d’hémorragies sévères et/ou prolongées (Buchanan > 3), le traitement doit associer une perfusion IV d’immunoglobulines polyvalentes et une corticothérapie IV.
Selon la sévérité du syndrome hémorragique et la tolérance de l’anémie, une transfusion de culots globulaires rouges peut être nécessaire. L’arrêt de tout saignement actif est la priorité.
Une transfusion de plaquettes est d’indication exceptionnelle, les plaquettes étant en général très rapidement détruites.
La réalisation d’un myélogramme est recommandée en cas d’une décision de corticothérapie.
Elle peut être différée de 12 heures si le traitement est débuté durant une garde.
Traitement indiqué en cas de PTI aigu avec Buchanan ≥ 3.
Mesures d’accompagnement
Une éducation thérapeutique des enfants et de leur famille est indispensable (reconnaissance des signes d’hémorragie au niveau cutané mais aussi buccal).
Recommandations générales :
Éducation thérapeutique avec recommandations pour la vie quotidienne.
Principes du suivi
La surveillance clinique est essentielle et doit primer sur les contrôles biologiques.
La recherche de signes hémorragiques, en particulier au niveau de la cavité buccale doit être faite lors de toute consultation médicale, et de manière quotidienne par la famille.
Le contrôle de la numération plaquettaire est fonction de la clinique.
Cette numération plaquettaire doit être réalisée seulement en cas de persistance et/ou d’aggravation du syndrome hémorragique à J2 puis à J21 du diagnostic de PTI aigu. Elle est indiquée aussi en cas de situation à risque (geste à risque hémorragique, intervention chirurgicale) ou circonstances particulières (voyage à l’étranger).
En l’absence de symptômes, l’intérêt de son contrôle 3–6 mois après le diagnostic est de pouvoir affirmer la guérison, généralement définie après 1 an de numérations plaquettaires spontanément normales.
Suivi : recherche d’un syndrome hémorragique >> NFS-plaquettes.
Pronostic de l’affection
Le PTI aigu de l’enfant est habituellement de bon pronostic.
La guérison définitive survient dans la majorité des cas en quelques jours ou semaines.
Il existe un risque de récidive dont il faut informer les parents et l’enfant.
L’évolution vers un PTI chronique (≥ 6 mois) concerne 10 % des enfants.
Sa prise en charge thérapeutique doit se décider en milieu spécialisé hématologique pédiatrique.